Jean-Kristoff Camps / Vortex

Musicien, compositeur, performeur et bonimenteur,en particulier avec Carole Rieussec, au sein duduo d’art sonore Kristoff K.Roll. Acousmatique,improvisations électroacoustiques, théâtre sonore,installation, arts de la rue, performance sont sespréoccupations, avec la parole, l’espace et l’objetcomme axes d’écriture. Au-delà des concerts surscène sur dispositif électroacoustique, mêlant sonsfi xés et objets hétéroclites, Jean-Kristoff Campsexpérimente la diffusion sonore hors salle et horsconcert, de l’écoute intime au casque, au mur parlant,en passant par les archipels de haut-parleurs, chaqueproposition explorant son mode de diffusion – sasonographie – dans son lieu de réception. Un tour demagie sonore.

Vortex est en perpétuelle mutation. Originellement,duo de souffl ants (saxophone, trompette) auxambiances acoustiques abstraites et dépouillées,Heddy Boubaker et Sébastien Cirotteau se sontensuite électrifi és (synthétiseur modulaire, trompette+ micros) pour sculpter une masse sonore bruitistequi avait littéralement retourné le 102 en 2013 pourson trentième anniversaire. Organique et tonitruante,leur musique émerveille par le brouillage des pisteset les textures qu’elle fabrique.

Le Grand Attracteur trio, c’est la rencontre deVortex et de Jean-Kristoff Camps. C’est le dernieralbum de Vortex qui face A réunit le duo, et où faceB, Jean-Kristoff Camps remixe chaque morceau enune suite de danses électroacoustiques remplies desons du monde, de lectures de procès verbaux, uneforme engagée et décalée de radio movie. De cetteexpérience est née ce nouveau trio qui, compte tenude la haute voltige sonore de chacun, risque unenouvelle fois de nous clouer les oreilles.

JK.CAMPS : voix dispositif électroacoustique
HEDDY BOUBAKER : basse
SÉBASTIEN CIROTTEAU : trompette amplifiée

Enablers (Post-rock/Spoken Word) / L’Effondras (Post-rock/Blues)

Les collectifs [Reafførest] et Parquet Sonore copinent pour présenter un doubleconcert de grande classe.
Enablers, quatuor post-rock de San Francisco emmené parPete Simonelli, poète/conteur charismatique aussi captivant que classieux, est un groupe aux prestations scéniques souvent mémorables. Entre arpèges subtils et montées noise-rock énergiques, les guitares de Joe Goldring et Kevin Thomson s’entrelacent et se répondent pour mieux nous posséder. La toile est tissée. Pete Simonelli en maître de cérémonie menaçant, n’a plus qu’à déclamer sa prose habitée et hallucinée sur cette alternance de passages aériens et de riffs rageurs : la symbiose est atteinte.
Au-delà des influences post-rock, drone et blues, le trio Bressan l’Effondras sait mieux que quiconque bâtir des atmosphères crépusculaires et envoûtantes, créant des paysages où l’errance est reine. Au travers de compositions instrumentales distendues, mêlant répétitions, envolées soniques sauvages et rythmiques chirurgicales, le groupe installe insidieusement une tension allant crescendo. Il est dès lors facile de se perdre dans les méandres hypnotiques et vaporeux de ce périple sonore. Jusqu’à la transe ?

Ionosphères / Parc d’Attractions

Collectionneur fou et concepteur précis d’appareils analogiques (ampli hifi)Joël Massey est un véritable chaman analogique. Ici il joue avec un totem improbable de récepteurs d’ondes radio décamétriques (de 1,6MHZ à 40MHZ). Avec cette armada d’électronique il va chercher les fréquences les plus obscures qui nous entourent, signaux de balises, transmissions numériques de messages, signaux télégraphiques (morse) et autres bruits de fond électriques et atmosphériques. En jouant de tous ces signaux, il invoque une révélation sonore de l’immatériel qui nous parcourt, il invite la stratosphère au 102 et fait parler nos fantômes modernes… Viens dans l’autre dimension.

Parc d’attractions est une installation sonore et visuelle de Loïc Verdillon, tentative de décomposition des bouches mécaniques que sont nos haut-parleurs, sous la forme d’un manège polyphonique, et autres. Le trio papier-aimant-cuivre comme base-brute pour relation attraction/répulsion. À cette occasion il jouera aussi Yotta-phone, un solo de larsens de mégaphones.

Cette installation sera visible jusqu’au 20 mai lors des soirées du 102, ainsi que tous les jeudis (17h<20h30),
ou sur rendez-vous au 06 22 62 17 55 / loic.verdillon@laposte.net.

Big Easy Crazy

Du BRRRR du Craaaak gegege, des fiiiiiizzzz fizfiiiiiz et tacatacatactttttttkkk kk okook multipliés par sept
pour l’ouverture du 102 22 00000 111 0 1111020211 !

H.A.K. Lo-Fi Record vient squatter le 102 et faire vibrer la bâtisse de long en large. Suite à quatre jours de résidence il nous propose son Grand Orchestre Bruitiste, le Big Easy Crazy, où sept musiciens, alliant électronique et acoustique, développent des codes et établissent des formes par la mise en place de règles de jeu, de contraintes et d’options aléatoires pour jouer ensemble.Après deux propositions basées sur le tirage au sort des interventions et la direction des musiciens par un éclairagiste chef d’orchestre (à Oullins en 2007 & Chartres en 2008), cette troisième résidence est plus exclusivement centrée sur la musique en intégrant un ingénieur du son au coeur du projet.
H.A.K. Lo-Fi Record est un collectif à géométrie variable qui réunit plus de 80 artistes internationaux, de formations et de pratiques diverses. Leurs horizons différents ont pour intérêt commun les notions de son et d’espace. Plus de 250 productions ; cd-r, vinyles, cassettes, vidéos, éditions jalonnent son parcours.

You’re welcome pour swinguer sur l’impro !

Anton Mobin : chambres préparées // Ayato : guitare, magnétophone // Carlos Groënland : machines // Der Kommissar : K7, machines // DMC : table tournante, percussions // SarAh MöNn : petit bordel électronique // Extrasystole : machines, capteurs // l’ingé son s’appelle Bertrand Larrieu

Makhno

Une belle envie de révolution du rock par les oreilles que nous proposent ces trois-là.

Proches de l’explosif et autres bombes à fragmentation, ils nous balancent un free‑rock digne de ce nom, frénétique sur la distance et jubilatoire dans l’instant. On s’envoie en l’air dans les méandres de leurs impros où l’on peut trouver des bribes de Captain Beefheart, des bazars de noise jusqu’à la matière brute, en passant par d’imposantes explosions.
Makhno pour tout ça est muni d’un arsenal rudement efficace : la guitare de Jean‑Sébastien Mariage (Chamæleo Vulgaris, Fogo) acérée pour un découpage harmonique débridé, la basse de David Chiesa (ex-Myosis, Hyperbang, Sharp Claws Cats) franche et radicale à la bulldozer, le tout posé sur la batterie-gachette de Michaël Radke (ex-Andy’s Car Crash, Myosis, Time Code) aux rythmiques unilatérales.Le bel escadron que forme Makhno (nom qu’ils ont d’ailleurs emprunté au fondateur de l’armée révolutionaire Ukrainienne -Нестор Іванович Махно- qui combattit à la fois les Armées blanches tsaristes et l’Armée rouge bolchévique) est prêt à vous faire tâter de la poudre et du raffût. –Attention déflagrations–

Jean Sébastien Mariage : guitare // Michaël Radke : batterie // David Chiesa : basse électrique

Kalevi Uibo / Vil François / Mulan Serrico

Kalevi Uibo : guitare, instruments médiévaux et effets
Armé d’instruments à cordes de tous temps: guitare, luth, citole, maurache et se servant également du son même des amplis et d’une horde d’effets, Kalevi tresse des nappes capables de vous faire croiser une Australopithèque dans le ciel avec des diamants sans courir le risque d’y rester…Il fait aussi des incantations en famille dans Chaos Echos, et des invocations entres amis dans Sumbu.

Vil François : guitare acoustique et renard empaillé
Pas d’artifice, pas d’ampli ni de pédale d’effet, François jouera nu ce soir devant vous, si peu caché derrière sa guitare, accordages ouverts, conversant parfois avec son renard naturalisé pour retoucher brièvement le sol après s’être envolé très haut dans le nylon.Ce même François joue également depuis un bail dans l’excellent groupe Ni, vu par ici en 2013 avec Poil au 69 (si), et aussi au Festival Stereo-Fish en 2012!

Mulan Serrico : musique préparée/basse/voix/vidéo
Il vous a demandé de vous taire à la BAF avec Gueule Ouverte alors que vous vous remettiez tout juste du nouvel an. Il revient donc sans amis au 102 dans un projet solo (le frère siamois de Macon) avec sa basse, des rythmes et sons préparés ainsi qu’une vidéo, pour jouer cette fois des chansons d’amour désabusée: une contre-performance surprise, et inédite, accompagnée de son dernier vinyle, sorti sur Stochastic Release.

Plus d’infos sur : http://www.stereofichtre.wordpress.com/

La Morte Young / Smoke Jaguar / Rodolphe Loubatière & Olivier Dumont

Une soirée pour faire frémir les dents ! Qui exceptionnellement commence à 20h.
La Morte Young fait du gros, du large, de l’épais, du rock en toute forme. C’est un conglomérat de trois autres formations : Talweg , duo brutal batterie/chant/basse aux accents métal ; Sun Stabbed , des enfants de la lumière munis de leurs seuls arcs-guitares ne retombant jamais ; et Nappe , l’un des enfants lumineux et son comparse triturant les signaux de l’analogique synthé.
Imprégné de la pop noise de Sonic Youth et fan du rock libre de The Dead C, La Morte Young nous sert une noise lourde et éclatée, qui n’oublie pas vague à l’âme psyché. Ça bourdonne et râle avec splendeur. Au loin, une batterie lance les cérémonies pour quelques guitares acérées et des poussées analogiques. Tumulte de voix qui recadre l’oreille, le tout comme un bloc d’énergie juvénile prêt à nous dépeindre une radicale géographie de la sauvagerie.
Christian Malfray [Nappe] : synthétiseur analogique //Pierre Faure [Nappe & Sun Stabbed] : guitare //Thierry Monnier [Sun Stabbed] : guitare // Éric Lombaert [Talweg] : batterie // Joëlle Vinciarelli [Talweg] : basse, voix
[1] : http://www.dysmusie.com
[2] : http://http://nappe.free.fr
[3] : http://http://talweg-wolves.tumblr.com
[4] : http://http://doubtfulsounds.info/doubt06.html

Smoke Jaguar est un duo de guitares électriques mené par Stuart Crutchfield et Kevin McCarvel . Basés à Glasgow, ils jouent un free noise, évoquant le meilleur du psyché japonais et du noise rock sludge from UK. Si vous aimez les guitares jumelles qui sonnent comme des faisceaux de lumière blanche, vous voudrez peut-être les coudre à votre tête. Certains disent que c’est de la confiture.
Stuart Crutchfield : guitare // Kevin McCarvel : guitare
[1] : http://www.volcanictongue.com/artists/browse_all/6518
[2] : http://http://soundcloud.com/smokejaguarband

Un abîme de textures sans cesse en rotation, voilà ce que nous proposent Olivier Dumont et Rodolphe Loubatière . Ici ça tourne, ça gondole, c’est toujours en mouvement par une simple peau de caisse claire et une guitare. Des possibles feedbacks aux sustains excessifs, ils connaissent leur grammaire de fabriqueurs matière. Il ne reste que nos oreilles pour faire le microscope.
Olivier Dumont : guitare // Rodolphe Loubatière : caisse claire
[1] : http://rodolpheloubatiere.blogspot.fr/p/cd-mouture.html

L’Ocelle Mare & Blast Of Silence

Avec son banjo en incantation permanente, L’Ocelle Mare nous fait entrer de manière viscérale dans son univers peuplé d’une multitude d’objets donnant une résonance chimérique à l’instrument. Il fait vibrer des motifs en tension mais jamais résolus, comme une danse pantomime pour des chaussures épileptiques. Une étrange inquiétude se dégage de ses concerts interlopes.
Thomas Bonvalet : métronome mécanique à cloche, plaques d’harmonica, banjo, microphones, amplificateurs, frappements de pieds et de mains, ukulélé, diapasons, concertina, pavots secs, sifflements, harmonica, minuteur, orgue à bouche, grelots.
http://www.myspace.com/ocellemare | http://www.muraillesmusic.com/

Depuis plus de dix ans, Kasper T. Toeplitz et Julien Ottavi se croisent dans de nombreux projets. Ils interprètent, composent et créent, ensemble ou séparément, des espaces intemporels de sons-bruits aux limites de la tectonique musicale. Tremblements des corps, puissance infra, cri-chant, métal résonant et saturation tellurique composent leur nouveau duo Blast Of Silence, en référence au film d’Allen Baron, comme une inspiration ou une direction dans laquelle ils se déplacent au gré des sons qui s’entrechoquent.
Kasper T. Toeplitz et Julien Ottavi : basse, ordinateur, voix, crotales
http://www.sleazeart.com/ | http://www.noiser.org

Soudain & Trophies

C’est sec et c’est rauque, c’est de corde et de peau, et ça jubile ostensiblement. Soudain. Formé de la bouche-voix d’Anne-Laure Pigacheet des bras-peau de Vincent Copier. C’est un bel animal qui nous montre poils et dents entre tambourinage excessif et borborygme labial, offrant une musique brute, ludique et primaire, construite au présent. Avec leurs corps et leurs gestes, le plus simple appareil d’une danse…
Anne-Laure Pigache: Voix /// Vincent Copier: Batterie

Paroles guitaristiques, guitare vocale, batterie textuelle pour Trophies, formation à trois voix mantriques. Le jeu asymétrique implacable de Tony Buck, combiné au discours d’Alessandro Bosetti et à la guitare fretless de Kenta Nagai fait de Trophies un projet où la répétition quasi obsédante d’un discours perd sa signification en faveur d’une sonorité aux allures hypnotiques. Musicalité de la parole ou parolité de la musique ?
Alessandro Bosetti : voix, électroniques /// Kenta Nagai : guitare fretless /// Tony Buck : batterie
http://www.melgun.net/bosettilive.html