Le duo de Lionel Marchetti et Anouck Genthon joue autant du synthétiseur et du violon que du haut-parleur et de l’espace.
La réponse acoustique du lieu, par la disposition des haut-parleurs et des volumes sonores, devient le substrat sur lequel va naturellement s’appuyer la musique. Une improvisation qui insiste sur l’émanation spatiale à partir d’un point focal – comme un unique œil, un phare, une balise…
MAURER: différentes sources sonores – prises de son, synthés MIDI ou musique reproduite, modifiées ou non – sont transférées sur des cassettes audio 1/4 de pouce. Celles-ci sont jouées ensemble et/ou successivement sur des baladeurs ou des dictaphones. Au niveau du contenu, on est sur de la musique concrète, de l’électroacoustique et avant tout de l’émotion.
Ouverture des portes (pour manger et boire) : 19h30 Début concert : 20h30
PAVEL VIRY (adepte de la destruction sonique et du taping polyrythmique, vu ici et là en solo guitare, et autrefois sous son alias maléfique Klaus Legal, mais aussi au sein de formations telles que La Race, Dalida, Soit, Death to Pigs, etc…) et MATHIAS PONTEVIA (bien connu pour sa technique de la grosse caisse horizontale et de la cymbale frottée, batteur au sein des magnifiques Rien Virgule, Ruhland, mais aussi coupable de singulières et touchantes performances en solo batterie plus ou moins agrémentées d’électronique) s’allient depuis quelques années sous le nom de BARDAK, pour des performances improvisées de haute volée. Bardak c’est le bazar, le bordel, le désordre, en argot Russe. Et ces deux curieux personnages n’ont pas menti en choisissant leur nom.
JEROME NOETINGER
L’homme au Revox B-77, qu’on ne présente plus au 102 tant celui-ci fait partie des meubles, hum pardon, de l’histoire du lieu. Si dans certains accords « Mets et Vins », certain.e.s aiment allier un Châteauneuf du Pape avec un Bœuf Bourguignon, Jérôme préfère marier un Vin Nature sans sulfites à de généreuses textures électro-magnétiques issues de manipulations des plus audacieuses, simplement accompagné d’un plat vegan, comme une salade de pommes de terre. Des expérimentations intenses mais non dénuées d’humour, toujours prenantes, toujours enivrantes.
Naiima Maré propose un solo électronique à la lisière entre sons percussifs et silences intrigants, évoluant au seuil de cette zone insaisissable où les pulsations répétitives deviennent rythmes, cadences, flux, …
Chaque battement, chaque rythmique est une exploration de l’inconnu, une conversation intime formant un ensemble solidaire entre toi et la musicienne.
Naiima Maré / électronique
Attaques sans coup-bas, ferrailles amplifiées, feedbacks rattrapés, hasards provoqués, mélodies qui s’invitent mais ne restent pas dîner, esquisses rythmiques, matières construites et fêlées, contrepoints à la ligne… à rebours et droit devant : Autoreverse est le duo frappant de Nina Garcia (aka Mariachi) et Arnaud Rivière, qui se réunissent autour d’un tas de haut-parleurs pour construire une musique aussi immédiate qu’incandescente.
Une soirée exceptionnelle dédiée à la quête de l’éternelle jeunesse des garçons dans l’épaisseur des guitares.
Fer de lance de la scène noise française depuis près de 30 ans et 6 albums, adoubé par Sonic Youth ou Keiji Haino, Sister Iodine (Lionel Fernandez et Erik Minkkinen aux guitares, Nicolas Mazet à la batterie) n’a pas perdu en chemin un milligramme de sa radicalité et de son audace. Une exploration sans compromis des limites saturées du sonore.
En première partie, Erik Minkkinen retrouve le grenoblois Pierre Faure pour l’abrasif duo de guitares pFeM, formé en 2017 au 102 un jour de fête des mères.
Pour une petite description, on a copié ce qu’en dit leur label Nikt Nic Nie Wie (NNNW, ce qui veut dire “Personne ne sait rien” en polonais), mais faut-il croire les labels ? :
Baraka Face Junta est un groupe post punk politique formé sur les cendres de STRACONY. Sur leur 3e album Test systemu (2021), ielles mélangent leurs racines peace punk avec des rythmes bizarres et des harmonies nerveuses. Les voix masculines et féminines en colère délivrent un message politique fort. Le groupe est influencé par l’anarcho punk (Crass, Conflict), mais en incorporant des sons plus expérimentaux qui rappellent The Ex ou Submission Hold. Soyez témoin de leur culte pour Dog Faced Hermans ! Ils ne tournent pas très souvent, mais ne les manquez pas si vous en avez l’occasion.