Kalevi Uibo / Vil François / Mulan Serrico

Kalevi Uibo : guitare, instruments médiévaux et effets
Armé d’instruments à cordes de tous temps: guitare, luth, citole, maurache et se servant également du son même des amplis et d’une horde d’effets, Kalevi tresse des nappes capables de vous faire croiser une Australopithèque dans le ciel avec des diamants sans courir le risque d’y rester…Il fait aussi des incantations en famille dans Chaos Echos, et des invocations entres amis dans Sumbu.

Vil François : guitare acoustique et renard empaillé
Pas d’artifice, pas d’ampli ni de pédale d’effet, François jouera nu ce soir devant vous, si peu caché derrière sa guitare, accordages ouverts, conversant parfois avec son renard naturalisé pour retoucher brièvement le sol après s’être envolé très haut dans le nylon.Ce même François joue également depuis un bail dans l’excellent groupe Ni, vu par ici en 2013 avec Poil au 69 (si), et aussi au Festival Stereo-Fish en 2012!

Mulan Serrico : musique préparée/basse/voix/vidéo
Il vous a demandé de vous taire à la BAF avec Gueule Ouverte alors que vous vous remettiez tout juste du nouvel an. Il revient donc sans amis au 102 dans un projet solo (le frère siamois de Macon) avec sa basse, des rythmes et sons préparés ainsi qu’une vidéo, pour jouer cette fois des chansons d’amour désabusée: une contre-performance surprise, et inédite, accompagnée de son dernier vinyle, sorti sur Stochastic Release.

Plus d’infos sur : http://www.stereofichtre.wordpress.com/

La Morte Young / Smoke Jaguar / Rodolphe Loubatière & Olivier Dumont

Une soirée pour faire frémir les dents ! Qui exceptionnellement commence à 20h.
La Morte Young fait du gros, du large, de l’épais, du rock en toute forme. C’est un conglomérat de trois autres formations : Talweg , duo brutal batterie/chant/basse aux accents métal ; Sun Stabbed , des enfants de la lumière munis de leurs seuls arcs-guitares ne retombant jamais ; et Nappe , l’un des enfants lumineux et son comparse triturant les signaux de l’analogique synthé.
Imprégné de la pop noise de Sonic Youth et fan du rock libre de The Dead C, La Morte Young nous sert une noise lourde et éclatée, qui n’oublie pas vague à l’âme psyché. Ça bourdonne et râle avec splendeur. Au loin, une batterie lance les cérémonies pour quelques guitares acérées et des poussées analogiques. Tumulte de voix qui recadre l’oreille, le tout comme un bloc d’énergie juvénile prêt à nous dépeindre une radicale géographie de la sauvagerie.
Christian Malfray [Nappe] : synthétiseur analogique //Pierre Faure [Nappe & Sun Stabbed] : guitare //Thierry Monnier [Sun Stabbed] : guitare // Éric Lombaert [Talweg] : batterie // Joëlle Vinciarelli [Talweg] : basse, voix
[1] : http://www.dysmusie.com
[2] : http://http://nappe.free.fr
[3] : http://http://talweg-wolves.tumblr.com
[4] : http://http://doubtfulsounds.info/doubt06.html

Smoke Jaguar est un duo de guitares électriques mené par Stuart Crutchfield et Kevin McCarvel . Basés à Glasgow, ils jouent un free noise, évoquant le meilleur du psyché japonais et du noise rock sludge from UK. Si vous aimez les guitares jumelles qui sonnent comme des faisceaux de lumière blanche, vous voudrez peut-être les coudre à votre tête. Certains disent que c’est de la confiture.
Stuart Crutchfield : guitare // Kevin McCarvel : guitare
[1] : http://www.volcanictongue.com/artists/browse_all/6518
[2] : http://http://soundcloud.com/smokejaguarband

Un abîme de textures sans cesse en rotation, voilà ce que nous proposent Olivier Dumont et Rodolphe Loubatière . Ici ça tourne, ça gondole, c’est toujours en mouvement par une simple peau de caisse claire et une guitare. Des possibles feedbacks aux sustains excessifs, ils connaissent leur grammaire de fabriqueurs matière. Il ne reste que nos oreilles pour faire le microscope.
Olivier Dumont : guitare // Rodolphe Loubatière : caisse claire
[1] : http://rodolpheloubatiere.blogspot.fr/p/cd-mouture.html

L’Ocelle Mare & Blast Of Silence

Avec son banjo en incantation permanente, L’Ocelle Mare nous fait entrer de manière viscérale dans son univers peuplé d’une multitude d’objets donnant une résonance chimérique à l’instrument. Il fait vibrer des motifs en tension mais jamais résolus, comme une danse pantomime pour des chaussures épileptiques. Une étrange inquiétude se dégage de ses concerts interlopes.
Thomas Bonvalet : métronome mécanique à cloche, plaques d’harmonica, banjo, microphones, amplificateurs, frappements de pieds et de mains, ukulélé, diapasons, concertina, pavots secs, sifflements, harmonica, minuteur, orgue à bouche, grelots.
http://www.myspace.com/ocellemare | http://www.muraillesmusic.com/

Depuis plus de dix ans, Kasper T. Toeplitz et Julien Ottavi se croisent dans de nombreux projets. Ils interprètent, composent et créent, ensemble ou séparément, des espaces intemporels de sons-bruits aux limites de la tectonique musicale. Tremblements des corps, puissance infra, cri-chant, métal résonant et saturation tellurique composent leur nouveau duo Blast Of Silence, en référence au film d’Allen Baron, comme une inspiration ou une direction dans laquelle ils se déplacent au gré des sons qui s’entrechoquent.
Kasper T. Toeplitz et Julien Ottavi : basse, ordinateur, voix, crotales
http://www.sleazeart.com/ | http://www.noiser.org

Éloïse Decazes / Éric Chenaux

Ici de longues complaintes hypnotiques entrecoupées de courtes ritournelles a cappella et de brefs instrumentaux, à la lisière du fantastique, avec pour matière des chansons glanées à travers les âges, de la tradition orale du XIIème siècle jusqu’à Fontaine & Areski. Éric Chenaux tisse à la guitare des liens souterrains entre musique médiévale, musique contemporaine et avant-folk, de contrepoints obliques en modulations à l’archet, de soli fantomatiques en dissonances discrètes. Éloïse Decazes, plus somnambule et hantée que jamais, interprète moins ces récits sanglants qu’elle ne semble les laisser émaner d’elle dans un halo de lumière blanche, brûlante et glacée.

Éloïse Decazes : voix /// Éric Chenaux : guitares, mélodicas
http://eloiisedecazesericchenaux.bandcamp.com

|sbdQtç| / Circonférence

Amateur de morse, |sbdQtç| passe sans vergogne de la composition au free le plus bruitiste. Quelques envolées barococos psychédéliques plus loin, on se retrouve face à Mr. Bungle sur un tapis de Sun Ra. Saut de carpe ; on finit en apnée dans un paysage sonore pour se rappeler que le tellurique, ça grince. lien

Lionel Friedli : batterie /// Raphaël Ortis : basse /// Antoine Läng : voix/dispositif électronique /// Shane Perlowin : guitare /// Vincent Membrez : minimoog (synthétiseur analogique mono)

Circonférence. Une table et deux conférenciers : les gestes du musicien et les sons du danseur, pour une conférence sur l’absurdité de conférer sans langage ni message, sans théorie ni rhétorique… Des micros partout, la vie à la loupe, la vie démultipliée, le moindre geste amplifié, défiguré, l’infime jusqu’à l’absurde… lien

Michel Mandel : Clarinettes, objets /// Nicolas Hubert : danse, objets

Filiamotsa / Trunks

Filiamotsa. Un ring de quelques mètres carrés, où batterie et violons rivalisent de jaillissements parfois doux mais souvent explosifs. L’unité du combat finit par se cimenter en des morceaux implacables et enivrants. De l’improvisation bruitiste débridée au psychédélisme des 60-70’s en passant par une binarité primaire et revancharde.
http://filiamotsa.bandcamp.com

Ballades entêtantes, improvisations instrumentales ou déferlantes rock’n roll, le quintette Trunks se réinvente perpétuellement, non sans une certaine nonchalance, à travers un free rock aux frontières non délimitées. Une musique limpide, inventive, délicate et accidentée.
http://www.trunks.fr

Eugene Chadbourne

Plus de 200 albums, de la country sous acides, de l’impro pure et dure, des chansons dérangées, un immense répertoire de reprises détournées, un peu d’esprit klezmer, du dadaïsme, pas mal de punk, du banjo à l’ancienne, de l’indus préhistorique, des protest-songs, du collage et du bricolage… Depuis 40 ans, Eugene Chadbourne (alias Doc Chad) exhume toute l’histoire de la musique américaine dans ce qu’elle a de plus populaire, mais aussi de plus contestataire, à la marge. Chacun de ses concerts en solo est une performance illuminée et unique entre dérision et clairvoyance. lien

Eugene Chadbourne : banjo, guitare, voix.

La Cellule d’Intervention Metamkine / Petrolio

« La Cellule d’Intervention Metamkine nous offre l’expérience rare d’une musique libérée de toute servitude par rapport au cinéma, un cinéma live projeté comme de la musique, avec des projectionnistes qui manifestent une spontanéité d’instrumentistes ». Tom Cora

À la façon d’une pièce de musique sérielle, Petrolio est construit à partir d’un matériau visuel réduit à l’essentiel : un plan fixe tourné dans une petite station balnéaire – Vernazza, dans la région des Cinq Terres en Italie. Petrolio se fait en dialogue avec la musique, tel une partition en images ouverte à l’improvisation.

Metamkine
Christophe Auger projecteurs cinéma
Xavier Quérel projecteurs cinéma
Jérôme Noetinger dispositif électroacoustique

Petrolio
Stefano Canapa pojecteurs cinéma
Mathieu Werchowski violon, effets

The Ames Room

Installés à Berlin et Nantes depuis quelques années, les deux australiens Clayton Thomas et Will Guthrie ne cessent de multiplier les fertiles collaborations avec la fine fleur de l’improvisation européenne, notamment avec l’incontournable saxophoniste Jean-Luc Guionnet. Tous trois investis dans de multiples projets musicaux (jazz, rock, improvisation libre, musique électro-acoustique, installations sonores…), ils se retrouvent ici autour d’une passion commune pour un free jazz sans compromis, furieusement incandescent, véritable concentré de tension et d’énergie des plus jouissif.

Une batterie martelée et surexcitée, un saxophone entre cris et chuchotements, une contrebasse galopante et furieusement efficace, The Ames Room réactualise le free jazz en une transe épileptique d’une intensité et d’une endurance jubilatoires.

Pour écouter The Ames room : ici

Clayton Thomas : contrebasse
Will Guthrie : batterie
Jean-Luc Guionnet : saxophone

Aymeric De Tapol / L’Interprétation

L’Interprétation de Ornamental Films [Suisse / 2011 / 16mm / couleur-n&b / 22’]
Mais Monsieur, ce n’était pas la peine de faire tout le tour de l’Europe pour revenir toujours au même point ! Il se déplace selon des cercles successifs pour être sûr de ne pas être suivi. Alors, il se retrouve dans son propre effet de sillage : turbulences, vibrations, de l’espace, du temps, de la lumière !

Road movie ou film d’espionnage, l’intrigue (plutôt l’énigme) se tisse sur la pellicule entre Berlin sous la neige et textures argentiques, entre une ruelle vénitienne et de l’inversible couleur, l’hôpital géant de Rotterdam et des images d’archive.

Aymeric de Tapol : musique électronique [Belgique]
Preneur de son et compositeur, Aymeric de Tapol a passé beaucoup de temps à enregistrer les orages, le vent, la pluie, le son des bourrasques climatiques pour réaliser le magnifique album « Static Islands » (Tsuku Boshi Record) où des paysages sonores minimalistes re-composent une cartographie organique. Aujourd’hui il évolue en milieu urbain, y révèle les espaces sonores, capte les ondes et les fantômes radiophoniques. Puis à partir ces sons il compose des « travellling music » ou des musiques de voyages pour films absents.