Robert Piotrowicz / Cellule de Bass, Organe résonnant #1

Robert Piotrowicz aime le synthétiseur modulaire et la guitare. Il aime aussi le minimalisme et les masses, il les convoque en de longs aplats creusés de notes-gouttes. Ces amalgames ne restent pas intacts, les superpositions de strates sont fissurées. On pourrait penser à Oren Ambarchi comme drones cosmiques avec le tintinnabuli d’Arvo Pärt. Il peut nous plonger autant dans un landscape contemplatif d’ondulations et de cassures que dans un massage générale de nos humbles viscères.
Robert Piotrowicz [Nappe] : guitare, synthétiseur analogique
[1] : http://www.robertpiotrowicz.net/news.html [2] : http://http://robertpiotrowicz.bandcamp.com

Cellule de Bass est une cartographie sonore du corps. Soizic Lebrat et Jenny Pickett y développent une matière en lien avec les résonances organiques de leurs corps. Une première traversée exploratoire vous est proposée ce mardi.
Soizic Lebrat est une gratteuse de tripes sur bois, elle use son crin pour sortir des textures âpres. Son violoncelle sait aussi bien faire bloc en mélodie que devenir choc.
Jenny Pickett est une sculptrice sonore. A partir d’enregistrements réalisés in situ elle invite à reconsidérer les impressions que nous avons de notre propre environnement, ou ici de notre propre corps.
Soizic Lebrat : violoncelle // Jenny Pickett : laptop
[1] : http://www.soiziclebrat.eu [2] : http://http://www.jennypickett.co.uk

Headwar / Dure-Mère / MetalkinG

Celles et ceux qui aiment le punk trouvent Headwar trop expérimentaux, mais celles et ceux qui adorent la musique improvisée les trouvent trop punks. Néanmoins, celles et ceux qui adulent la noise trouvent MetalkinG trop chelous, et dans le même temps, les passionné.es de douces mélodies les trouvent trop bruyants. En contrepoint, celles et ceux qui apprécient les mélodies trouvent Dure-Mère trop déconstruits, sans oublier celles et ceux qui ne jurent que par le bruit – qui les trouvent, eux, beaucoup, beaucoup trop musicaux. Alors ?

C’est peut être un concert à aimer, à détester, à analyser, pour danser, mais c’est certainement un concert à vivre. Il est organisé par Tænia Solium (un collectif de personnes animées par la rage féroce du rock’n’roll et l’aspiration à de nouveaux horizons). Avoir traîné nos basques dans l’un des lieux les plus patchwork qui soit, le 102, nous a donné envie de célébrer en beauté ses trente ans, et en se faisant plaisir : bruyamment et sans étiquettes !

Les trente ans de Las Vegan

« Oui, je vous en prie ?
– Une table pour quatre personnes, s’il vous plaît.
– Vous aviez reservé ?
– Non, pourquoi il le fallait ?
– Ahahahahahahahahahahahah !!!!!!!!! »

Las Vegan fête son trentième anniversaire et profite de l’occasion pour investir le 102. Las Vegan est un collectif d’une dizaine de personnes qui aiment se retrouver ensemble autour d’une gamelle fumante pour partager la joie de la préparation et de la dégustation de plats savoureux. Leur cuisine est toujours, mais toujours et sans exception, vegan (végétalienne, sans produit d’origine animale). Vous êtes ainsi conviés à venir vous régaler lors de l’escalade gustative sans limites proposée tout au long de la journée.

A 13h : buffet.
À partir de 19h : concerts de Koënigstein youth / Vaeyen et buffet [2/4/5/8€]

Le local de répèt va te faire ta fête !

C’est au tour des zombies musicien.nes de la cave du 102 de fêter les trente ans. Tu pourras essayer de souffler la bougie qui nous est confiée avec un ampli, grâce au concours de larsens, à partir de 16h. Un règlement sera communiqué sur place et des trophées seront remis le soir, avec démonstration.Puis tes​ musicien.nes locaux donneront vie à tes disques préférés avec un set flamboyant de reprises dès 20h30. Comme ça tu pourras chanter en chœur, dans le noir et avec tes ami.es, les chansons que tu chantes sous la douche.
Musicalement vôtre, Le local de répèt.

Pour le concours de larsens, l’inscription est nécessaire : lelocalderepet@le102.net.

Quatre Soli

Il est des soirées au goût « has been » : y-a-t-il vraiment encore quelque chose à tirer d’un tambourin millénaire ou d’un vieux magnéto à bandes du vingtième siècle ?
Quatre soli pour y répondre, à mains nues, en tête, en lâcher prise. Surtout ne venez pas, il n’y a rien à voir. Ça se passe ailleurs.

Lê Quan Ninh
Là comme un larsen, là comme un son électronique, ils sont combien ? Épure. Une simple grosse caisse, posée à plat, quelques objets. Presque rien. Exceptés la grâce, le temps suspendu, et le vertige de l’écoute.

Jérôme Noetinger
Ici terre brûlée, rocailleuse et sèche. Bouclé, trituré, détourné, le grain de la bande comme un souffle qui t’enterre, et des aspérités. Puis tu lèves la tête et là, en tension il y a de la science-fiction et des mains.

Lionel Marchetti
Voix, sourds ébranlements, lacérations ou froissements, les sons s’étoffent avec le temps laissé à la contemplation. L’univers est hanté, cinétique, feuilleté, comme marqueté.

Will Guthrie
Limites du corps. Quand le rythme devient matière, masse en mouvement. « Je veux voir ce qui arrive quand l’organisme est poussé dans ses retranchements. J’ai voulu essayer de jouer les tambours de façon mécanique, froide, brutale, inflexible et irrésistible. »

Lê Quan Ninh grosse caisse
Jérôme Noetinger revox
Lionel Marchetti revox, électricité
Will Guthrie non-batterie

Tympans & Rétines

Une soirée où trois dispositifs font voir et entendre trois âges de la lumière-mouvement. De la manipulation du projecteur cinématographique en passant par le détournement du laser jusqu’au triturage cathodique, l’imprévisible et le fragile sont à l’honneur pour régaler vos chimies rétiniennes et affûter vos tympans.

Laser Sonic Distorsion
Des fais­ceaux lumi­neux décou­pent l’espace et ren­contrent toutes sortes​ d’obsta­cles, bran­ches, objets, feuilles mortes, câbles, copeaux… Autant de points d’accro­che qui révè­lent un environ­ne­ment sculpté de points, de lignes, de contours. Des des­sins abs­traits et éphémères se maté­ria­li­sent dans l’espace. Écouter la lumière, voir le son, l’un et l’autre construisant une archi­tec­ture impro­vi­sée à visiter…

Mire
Cet orchestre de tables de mixage vidéo propose une écriture visuelle et sonore abstraite par la manipulation du larsen vidéo. L’image est son. Le spectateur voyage entre poétique minimaliste menée par la fragilité de la danse organique d’une ligne à l’écran et univers polymorphes, explosifs, syncopés de couleurs.

La Juke Film Boxe
La Juke Film Boxe est une série de films courts à la demande, joués sur un ou deux projecteurs 16mm. Avec au choix et susceptible de modification : Paf le Chien une course de voitures endiablée / The Wolf Man un film de genre / Moby Dick une chasse à la baleine / 4 Minutes d’Hélicoptère comme son nom l’indique / Interlude un film d’ascenseur / Zoulou un autre genre de film / Ogres avec des méchants / Une Romance amour toujours… Le Film de la Peur (seulement sur demande) / La Grande Ruine 3 dès lors nous ne marchâmes plus que sur des neiges, souvent très difficiles, dont les vagues noires rendaient un son sourd, et dans la lenteur avec laquelle elles semblaient se mouvoir, un bouc sombre s’élevait de leur abîme, leur mordait les jambes et les contraignait à se faire bien vite remonter.


Laser Sonic Distorsion
David Chiesa contrebasse
Sébastien Perroud laser

Mire, Orchestre de tables de mixage vidéo
Djamila Daddi Addoun table de mixage vidéo, caméra, télévision
Alice Prédour table de mixage vidéo, caméra, télévision
Lionel Palun son, partition

La Juke Film Boxe
Gaëlle Rouard projecteurs 16mm

Sept points cardinaux

De l’endurance il te faudra pour cette journée-soirée d’improvisation tous azimuts, de l’heure du thé à la nuit tard. Solos, duos, grands ensembles et performances, sept formes différentes pour naviguer sans boussole et pour fêter pêle-mêle l’improvisation, le sensible, la pierre, l’écoute, le bois, le vin, l’électricité, la solitude, l’animal ou autres…

L’Interlope Suspension
Cinq poilus du Grand Chahut Collectif se vautrent dans le trafic sonore et aiment aller voir ailleurs si jamais ils n’y seraient pas. Défrichage et grattage là où ça démange.

Musique électronique pour oscillateurs et débris
Objets trouvés, guitare-jouet sortie des ordures, oscillateurs fait maison, un arsenal réduit d’électronique. En contradiction avec la pauvreté du dispositif, bâtir un monde de fréquences amples, luxuriantes, quelque chose qui a l’apparence de la musique mais qui est un véhicule pour induire les auditeurs en rêverie tellurique.

Sun Stabbed
Deux enfants de la Lune ont regardé de loin les bruissements de la Terre, puis ils ont mis leurs mains au fond d’une fourmillière. Là, ça brille – yeux clos – échos et drones feront le reste.

Treatise
Le collectif Ishtar et Jean Philippe Gross deviennent Sombres Précurseurs et donnent une nouvelle interprétation de Treatise, une partition graphique dessinée par Cornelius Cardew entre 1963 et 1967. Ce traité est un ensemble de formes géométriques (lignes, cercles, traits, points, ronds, réseaux enchevêtrés) traversées par une droite centrale, le tout surplombant deux portées vides. Il s’agit pour les interprètes d’établir librement des rapports entre les formes graphiques et le son, d’effectuer une traduction sonore.

Vortex
Ces deux improvisateurs nous proposent une musique brute venue du son-souffle et de l’électricité-signal. La rencontre entre l’analogique et l’acoustique nous invite au cœur de la vibration, en intimité avec la matière sonore, pour mieux entendre le temps et l’espace.

Mathias Forge
est content de venir fêter les trente ans du 102. Il en a bientôt vingt-neuf, alors quelle que soit sa proposition, le lien sera évident… Avons-nous vraiment besoin d’en savoir plus ?

Stripe
Arnaud Paquotte, musicien et plasticien, fabrique des machines au fonctionnement aléatoire. Les sons qui en résultent sont amplifiés et mixés en direct. Dans Stripe, l’obscurité laisse entrevoir la rencontre du fer et de l‘électricité. Le déplacement du courant devient visible, comme si l’on avait dénudé les fils et que l’on pouvait enfin voir et entendre les électrons qui œuvrent d’habitude en secret.

L’Interlope Suspension
Lionel Malric clavicorde, claviers, piano, électronique
Yannis Frier guitare électrique, objets sonores
Sébastien Bouhana batterie, percussions
Vincent Copier guibour, percussions, guitare
Olivier Germain-Noureux saxhorn, tuyaux, tuba

Musique électronique pour oscillateurs et débris
Emmanuel Holterbach dispositif électroacoustique

Sun Stabbed
Thierry Monnier guitare
Pierre Faure guitare

Treatise
Benoit Cancoin contrebasse
Eddy Kowalski saxophone soprano
Xavier Saïki guitare
Jean-Philippe Gross dispositif électroacoustique

Vortex
Heddy Boubaker synthétiseur analogique modulaire
Sébastien Cirotteau trompette amplifiée

Mathias Forge
mystère

Stripe
Arnaud Paquotte surfaces électrifiées, amplificateurs, lampes

Le pouls du sort

Pendant trois jours, le 102 ouvre ses multiples espaces à une vingtaine de musiciens improvisateurs sous le signe du tirage au sort. Le tirage au sort est une méthode pour prendre une décision, où le résultat est laissé au hasard. Quand il n’y a que deux possibilités, le pile ou face est souvent la méthode utilisée. Quand il y en a plus de deux, la courte paille ou le tirage de numéro au hasard peuvent être utilisés.
Pour les détails, horaires et tarifs, rendez-vous sur le site du 102 et sur les murs de la ville début juin.

L’Ocelle Mare / Radikal Satan

La rentée du 102 ! Deux jours de concerts et de performances.
Avec son banjo en incantation permanente, L’Ocelle Mare nous fait entrer de manière viscérale dans son univers peuplé d’une multitude d’objets donnant une résonance chimérique à l’instrument. Il fait vibrer des motifs en tensions mais jamais résolus, comme une danse pantomime pour des chaussures épileptiques. Une étrange inquiétude se dégage de ses concerts interlopes.
Thomas Bonvalet : métronome mécanique à cloche, plaques d’harmonica, banjo, microphones, amplificateurs, frappements de pieds et de mains, ukulélé, diapasons, concertina, pavots secs, sifflements, harmonica, minuteur, orgue à bouche, grelots.
http://www.myspace.com/ocellemare
http://www.muraillesmusic.com/

Radikal Satan
joue toujours dans la cours du psychédélisme, la transe, la répétition, sans avoir peur du bruitisme, comme si Can avait bouffé du peyotl : un chant bien terrestre, une contrebasse de soufrière et des tentacules d’accordéon, pour un joli monstre à deux têtes qui a su digérer en même temps Coltrane, le Velvet et Moondog.Alors on danse !

César Amarante : contrebasse, guitare, voix
Mauricio « Momo » Amarante : accordéon, claviers, voix
http://radikalsatan.org
http://www.muraillesmusic.com/

Jaap Blonk / Claus van Bebber

Jaap Blonk explore depuis bientôt 30 ans tous les recoins de son instrument-voix à travers la poésie sonore. Triturant le verbe sans cesse jusqu’à la matière qu’il malaxe dans tous les sens. Ses performances, tantôt sous des formes improvisées tantôt écrites, nous transportent dans les tréfonds du langage en digne successeur des poètes Dadas, et nous rappellent qu’il n’y a pas de mots pour exprimer la signification d’un son. Il jouera avec le turntabliste , Claus van Bebber qui prépare lui-même ses vinyles. Une belle rencontre à venir entre la matière-sillon et le corps-voix.

Jaap Blonk : voix, dispositif électronique
Claus van Bebber : platines vinyles

http://www.jaapblonk.com/
http://vimeo.com/37278617
http://www.cvbebber.de/
http://vimeo.com/711596