Habituée des murs noirs du 102 pour y avoir joué plusieurs fois en duo, Aude Romary laissera de côté la chaleur et la lumière facile de ce début d’été, leur préférant dans l’obscurité inspirante d’un lieu sans extérieur, la fraicheur et l’introspection d’une résidence de création de son premier solo. C’est le fruit de ce travail d’incursion, de recherche et de découverte que nous aurons la joie de découvrir. Il va sans dire que toutes les parties, particularités et matières du violoncelle seront à l’honneur.
Nous accueillerons également Pascal Marzan, jamais passé par ici, pour un solo de guitare classique, invoquant les codes ancestraux de l’instrument pour mieux les malmener, laissant là quelque accent fantomatique de flamenco agonisant dans un dernier soubresaut de renoncement.
Aude Romary : violoncelle
https://vimeo.com/149559052
Pascal Marzan : Guitare classique
http://soundcloud.com/pascal_marzan
A Spirale a été fondée à Naples en 2002 par Maurizio Argenziano (ancien membre de Missselfdestrruction) et Mario Gabola (et sa longue expérience des fanfares traditionnelles du sud de l’Italie). Le groupe concentre son travail sur l’improvisation radicale et l’énergie brute rock.
Les pratiques actuelles de Chris Cogburn se concentrent sur le seuil entre les sons acoustiques et électroniques, leurs qualités timbrales différentes et leurs sites de résonance. Le jeu de tensions entre intonations justes et résonances libres des objets sont ses passions.
Florian Tositti et Charles Dubois proposent une stéréophonie percussive acoustique avec leur duo de batteries incomplètes Kristallroll: 4 caisses claires / 2 grosses caisses.
L’automne dernier, dans une grange en Anjou, on a bien cru revenir 145000 ans en arrière ou être propulsé a la fin du grand effondrement…
/ DEUX SOLOS ACOUSTIQUES ET PAS QUE
Prune Bécheau. Sur violon baroque. Fait bruire boyaux et crins comme personne, puis te déride toute l’académie en traduisant en disque la lecture des cyniques grecs. Pour le reste, détournement de radios commerçantes, enregistrements de terrain et de matières, punk expérimental et chanson minimaliste, no-wave en bois et variété italienne, hard-tek acous-tique et jeux d’archets, compositions pour appeaux ou pour pluie.
https://prunebecheau.bandcamp.com/
Alex Riva. Sur flûtes à bec, de la flûte basse jusqu’au petit sopranino. Arrondit les poumons en grandes ondes brutes, puis te jette là comme ça des chants de batailles ou cris d’oiseaux. Pour le reste, choses improvisées, sons monochromes, micros piezzo, souffle dans la voix, souffle agressif, souffle coupant, pas de souffle, gros orteil et cymbale ride.
https://alexriva.noblogs.org/solo/
https://alexriva.noblogs.org/fluteabecelec/
DÉNOMBREMENT
Des gestes fins et brusques font vibrer la bande et frappent le bois. Des espaces ouverts sont enregistrés puis emmenés dans la salle de concert. Bandes et électronique, enregistrements concrets, percussions acoustiques et amplifiées, tout ça s’organise en se laissant bien vivre.
STÉPHANE GARIN : percussions / JEAN-PHILIPPE GROSS : électronique et diffusion
MIMAN
Depuis la musique folk jusqu’aux intuitions bruitistes, la nouvelle scène scandinave traverse à nouveau le 102. Des impulsions musicales norvégiennes, anglaises et indiennes se fondent aux impressions du free-jazz et de la musique contemporaine, pour une figure improvisée toute pure et fuyante. Et acoustique.
HANS KJORSTAD : violon / ANDREAS RØYSUM : guitare et clarinette / EGIL KALMAN : contrebasse
Concert crust/metal.
Morbid Scum (crust metal, Montpellier) et Boom (fastcore, Toulouse).
Ni facho, ni macho, ni relou.
« Du sommet hululant de la Mesa aux profondeurs underground du Talweg, la psycho-géographie est rythme de l’avalanche et foudres des cris. TALWEG et MESA se retrouvent encore une fois pour parfaire leur traité de bave et d’éternité en forme de black metal sessions. »
Mesa of the Lost Women : Florian Schall : vx / Yves Botz : él-g / Christophe Sorro : dr
Talweg : Joëlle Vinciarelli : vx, etc. / Eric Lombaert : dr
https://www.youtube.com/watch?v=qy1k4f-nAxI
Laurent Paris est un musicien sculpteur, il travaille le bois cousu et le bois tissé, les fils électriques, en fer, en coton, en nylon, les rubans adhésifs... Les matériaux deviennent instruments à percussion, fondent des espaces dépouillés tantôt silencieux, tantôt rythmés et denses. Les objets simples sont approchés à l’intuition, spontanément, et vibrent.
Benoît Cancoin s’installe au milieu du public, il empoigne la contrebasse et l’archet puis lance une ronde en solitaire. Il frotte et tourne sur lui-même lentement, en continu, appelle une transe. On reçoit de face, de côté, de dos, un son archaïque, bourdonnant et sec.
A base de guitare et de micro donc, de tapes et de guilis.
Mikko Savela pose sa guitare et l’utilise comme un instrument à percussion, en pinçant les cordes à deux mains et en frappant des objets métalliques sur le corps de la guitare. Outre la guitare, il utilise différents types de microphones et d’électronique.
Olivier Di Placido : une guitare totalement modifiée/remodelée sonnant plutôt comme une platine/tourne-disque incendiaire, générant coupures, lourdes décharges électriques et virages brusques.
Pascal Battus : le microphone de guitare enfin débarrassé d’elle.