Soirée performance + films de Ben Russell

En présence du réalisateur et avec les projections suivantes :

THE INVISIBLE MOUNTAIN (82:38, S16mm, 2021)
AGAINST TIME (23:00, S16mm, 2022)
CONJURING (25:00, performance, modular / vidéo de synthèse).

18h : ouverture des portes
19h : projection de The Invisible Mountain
20h30 : repas
21h30 : performance + projection de Against Time

Le collectif Achtung! est heureux d’accueillir Ben Russell, figure incontournable du cinéma expérimental contemporain, pour une performance et une projection de ses deux derniers films.

À la fois road trip / tournée de concerts / pèlerinage / état d’altération, The Invisible Mountain revisite Le Mont Analogue de René Daumal (1952), une quête spirituelle hypnotique dont la trajectoire nous mène de la Finlande à la Grèce jusqu’à l’au-delà. Against Time poursuit les investigations de Ben Russell sur la perception du temps et notre écoute de la musique. Le film explore ainsi les possibles rapports image/musique et ouvre une réflexion sur le temps en deux mouvements.

 

 

 

 

50 Hertz (Salômé Guillemin-Poeuf)

Dans 50 Hertz, Salômé Guillemin-Poeuf met en scène un ensemble de céramiques et de néons amplifiés. L’installation réagit à la conductivité du corps humain : les propriétés conductrices et isolantes des émaux et des terres utilisés pour le façonnage des instruments permettent d’obtenir une matière sonore brute. Lors de la performance, cette matière est activée et modelée par une succession de contacts, de gestes et de mouvements corporels de l’artiste, composant une pièce sonore inédite. Le choix des céramiques permet d’obtenir une configuration scénique à chaque fois nouvelle, chaque céramique possédant son propre répertoire de mouvements et de sons.

En immersion dans un univers de drones aux fréquences infra-basses parsemées d’abrasions électriques, cette proposition vous transportera dans un espace sonore et visuel tellurique, envoûtant et obscure …

 


Ouverture des portes : 19h30 (pour manger et boire)
Début performance : 20h30

SIGHTINGS + Méandre(s)

SIGHTINGS est une rencontre de quatre artistes autour d’un partage poétique de l’espace et du temps. Un lieu fantasmé dans lequel les sons, la lumière et le mouvement peuvent se déployer dans leur propre individualité, uniquement guidés par une écoute intense.
Des poèmes dans lesquels il y a des corps, des sons, et aussi des points rayonnants de lumière. Un objet environné de couleur, une rêverie … un son … combien de sons entre la contrebasse et le saxophone ! Les mains se tendent perçant les arbres de papier, un pigeon qui rêve de toutes les couleurs …
On se laissera emporter par la surprise, dans un vortex de perceptions, où notre animalité brute retrouvera ses premières sensations !

Liping Ting : danse et actions
Michel Doneda : saxophone soprano
David Chiesa : contrebasse
Christophe Cardoen : lumières

 


Les artistes Christophe Cardoen, David Chiesa et Michel Doneda sont également membres du UN, un grand ensemble qui pratique l’improvisation à 25. En juin 2021, ils ont réalisé un travail sur la Dordogne. À l’occasion de leur passage au 102, on en profitera pour présenter le livre + film Méandre(s), qui vient de sortir en mars 2023 et qui relate cette expérience.
En seconde partie de la soirée, donc, juste après la performance de SIGHTINGS, une projection/échange en compagnie des intéressés, enrichie par la présence d’Alexandre Chenet (graphiste de l’ouvrage édité) et de Jérôme Noetinger (musicien membre du UN).

Le UN, Méandre(s) – Une expérience de fabrication collective spontanée / projection / 28’


Ouverture des portes : 19h30 (pour manger et boire)
Début performance : 20h30

 

PLANTES MORTES ET OBJETS VIVANTS – Pierre Berthet & Rie Nakajima

Boîtes à conserves, sifflets à roulettes, bols en porcelaine, amortisseurs de locomotives, couvercles de compresseur, balles de ping-pong, feuilles d’agave sèches, éponges, fils d’acier, branches, feuilles de papier, sachets en plastique, papiers d’argent, gants roses, piano, ballons, seaux, plumes, eau, cailloux, pots de fleurs, guitare, grelots végétaux de Paulonia, perles, bambous, bûches, os, pierres… 

Rie Nakajima et Pierre Berthet cherchent différentes façons de faire vibrer ces choses pour en faire résonner les ombres. Objets, avez-vous une âme ? En voici la preuve, et de toute beauté !

http://www.rienakajima.com/
http://pierre.berthet.be

Ouverture des portes à 19h30 (pour boire et manger)
Concert à 20h30

 

OBJET ORIENTÉ OBJET – Julien Clauss (objet son) & Olivier Perriquet (objet lumière)

Objet Orienté Objet est une performance sur dispositifs analogiques où trois platines et un ensemble de projecteurs sont manipulés en direct, pour produire des sons et des images à partir d’objets. Sur les platines, munies d’un laser qui fonctionne comme une tête de lecture et dont le signal est interprété par un synthétiseur modulaire, sont joués des objets.

Les instruments sont pensés pour y mettre les mains, les actions sont simples, les processus de jeu sont lisibles. Tout est à vue, la complexité visuelle et sonore émerge des objets et du jeu qui en est fait. Il s’opère comme une transmutation dont l’équation générale est celle-ci : la matière, prise dans une cinétique régulière, produit du temps et de l’espace.

Ouverture des portes à 19h30 (pour boire et manger)
Performance à 20h30

Nourris par les œuvres d’expanded cinema et l’art minimal des années 1960, et collaborant depuis une vingtaine d’années, Julien Clauss et Olivier Perriquet ont progressivement rendu poreuses leurs pratiques du son et de l’image, le premier étant appréhendé dans ses dimensions spatiales, le second pour ses qualités musicales. Poursuivant ce qui les touche dans les pratiques audio-visuelles des années 60 – le rapport direct au média, la simplicité apparente du résultat, le contraste entre la limpidité d’une situation ou d’un dispositif et l’émotion qu’il éveille – et baissant le « niveau de bruit » dans l’intelligibilité de leurs instruments et de leurs actions, les petites variations, les micro-modulations, et en définitive chacun de leurs choix deviennent apparents et importants. Les machines sont pensées pour y mettre les mains, c’est en ce sens qu’elles prennent à leurs yeux la fonction d’un instrument.

Dans des collaborations précédentes, leur référent commun était celui de la musique sur support, où les instruments étaient conçus pour lire des informations enregistrées (des samples, des films) et les jouer en les agençant par différents principes de filtrage, superposition, masquage, déformation etc.

Objet Orienté Objet se situe dans un « avant le cinéma », au moment historique où le cinéma n’est pas encore devenu une industrie, où le projecteur, la salle de cinéma, le rituel qui accompagne chaque projection, ne se sont pas encore standardisés en une forme niant l’espace car devenue banale et toujours identique. Travaillant au contraire en amont de la production de ces supports, Objet Orienté Objet fait disparaitre le principe même d’un enregistrement préalable à une diffusion. Les sources de lumière, mobiles, remplacent la caméra et produisent une image dont la diffusion est immédiate, faisant coïncider tout à la fois la caméra, le projecteur et l’espace de projection, d’une part, et le tournage et la projection d’autre part.

Des sources de lumière ponctuelles, de différentes puissances, omni-directionnelles ou focalisées, statiques ou mobiles, sont jouées simultanément, et révèlent les objets en les faisant exister à la taille de l’espace.

Partant d’objets dont les attributs (la couleur, la forme, la géométrie…) peuvent être immédiatement déchiffrés avec les yeux, c’est leur mise en mouvement qui fait naître une temporalité, un rythme. Ce rythme leur est externe, les objets n’en sont pas la source mais le butoir, la résistance, et confrontent de ce fait les phénomènes sonores et visuels qu’ils engendrent à la matérialité visible de leur présence. Les instruments qui génèrent le son et l’image sont à vue dès le départ et tout au long de la performance et les processus mis en jeu sont lisibles : tout est intelligible, décomposable par l’esprit, il se produit comme une arithmétique visuelle et sonore dont la complexité n’est ni un ajout, ni le résultat d’un processus qui serait caché dans les arcanes d’une « boite noire » mais émerge simplement des interférences entre des processus élémentaires, qui sont préalablement exposés au public. Celui-ci se retrouve au cœur du dispositif, partie intégrante de la projection.

ANNULÉ ackerisms REPORT

Une mise en lien entre littératures féministes et pratiques performatives. En particulier : découvrir quelques facettes du livre Sang et Stupre au lycée de Kathy Acker ; à travers le partage de pratiques et de jeux, de pratiques de liens entre le corps et la pensée, entre soin et subversion.

Ouverture des portes 13h. Programme complet sur le102.net. Avec Caroline Boillet, Lauriane Houbey, Mathilde Monfreux et François Rossi.

SOIRÉE IMAGES SIMULACRES

«Ces simulacres s’élancent dans toutes les directions mais comme les yeux sont les seuls à les voir, c’est où nous portons nos regards que les objets les arrêtent de leurs formes et de leurs couleurs. Cette image émise pousse l’air interposé entre elle et les yeux…l’air chassé y baigne nos pupilles et s’en va. Sans doute cela s’opère avec une rapidité prodigieuse.»                                       — Lucrèce dans De Rerum Natura il y a deux siècles.

Comportement d’ondes par Lewis and Clovic (film sans film / son et images / 2 projecteurs 16mm / 45’).
Lewis & Clovic transforment les projecteurs en animaux de projection sans pellicule. On y joue du pré-cinéma pour un Space-Opéra-Noise à base de manipulations d’optiques et de trituration de faisceaux… Une fiction cinétique sonore pour quatre mains.

Film :
– Monelle, Diego Marcon (2017 / Italie / num / 16’)
– Blinkity Blank, Norman Mc Laren (1955 / Canada / 5’28)
– Line of absides, Julie Murray (2015 / 16mm / sil / 12’)
– Prima materia, Charlotte Price (2015 / 16mm / sil. / 3’)
– Deletion, Esther Urlus (2016-2017 / 16mm / 12’)

Gaëlle Rouard

Il y a un an, Artoung ! invitait Gaëlle R., ex-membre d’Artoung !, a venir nous montrer son dernier film en date. Proposition qu’à moitié déclinée puisqu’elle nous proposait de venir plus tard avec deux films. – COMBO ! – Bien contents nous sommes donc d’accueillir Gaëlle l’alchimiste de la photochimie la plus célèbre du Trièves qui vient interpréter ses deux dernières pellicules de fiction expérimental. La fôret de houx n’a qu’à bien se tenir. Au programme : un écran SCOPE, des couleurs qui font pâlir Kodak, une bande son qui fait flipper Sardou.
Deux films faits mains/maison :

PAS DE TITRE (2014 / 16mm / coul&nb / son / 25′)

« La chaleur monte au ciel.
Les mouches voient leur fin.
Emportent les ponts ou tarissent les fontaines. »

M…H (2016 / 16mm / couleur&nb / son / 36′)

Inspiré par O.W. lui-même l’étant par W.S.
Plutôt qu’une performance, il s’agit d’un film interprété en direct.
« Toc Toc
Secouez ce sommeil épais, la confusion a joué sa pièce maitresse ;
et damné celui qui le premier crie : ça suffit, assez !
Réveillez vous ! Réveillez vous et voyez !
Levez vous comme de la tombe, venez voir du grand Jugement l’image même. »

https://vimeo.com/177680014

Chantal Morte / Mother Fakir / Lèche-Moi

ATTENTION début des concerts 20h00 / ouverture des portes 19h00

Chantal Morte c’est du blues folk industriel minimaliste aux percussions métalliques et Banjo.
“Si la notion d’underground a du plomb dans l’aile, Chantal Morte se charge de lui redorer ses plumes, parce qu’elle est une alchimiste à deux doigts du coït, dans un entre-deux où toute tentative d’étiquetage intempestif est annihilé.
Sans tambour ni trompette c‘est une gigue macabre et candide mais venez l’entendre vive, c’est dans le vrai que ça reside !” Nitcheva

http://chantal.morte.free.fr/
https://www.youtube.com/watch?v=ufYDhKaxcDA

“Je préfère la sensation du métal sur ma peau plutôt que la crasse des autres.” dit Mother Fakir.
Un univers délirant, mêlant textes en français, musique concrète, dadaïsme sonore, synthés bon marché et bidouilles sur cassettes comme au bon vieux temps de la première vague industrielle.
Son nouveau show Karrosserie est toujours une performance corporelle et brutale, mais présente aussi le Fakir comme musicien. Une bande-son de boucles mixée en direct avec des bruits intimes de sa performance amplifiée. Sang, musique drone, bruits de ruptures cutanées, immersion dans la mélancolie, servi sur scène pour vous.

http://gonzai.com/mother-fakir-a-le-metal-dans-la-peau/

https://www.facebook.com/motherfakir/

Lèche-Moi, enfant illégitime de Chantal à moitié Morte est un bébé bien vivant, un rock sombre et romantique, avec machines, banjo et guitare.

Amène tes chatons !

Cartographie des Lieux Visités en Rêve / Thierry Monnier

Des feutres-instruments reliés via des microcontactsà un système de traitement analogique.La construction/destruction improvisée d’undessin-bruit, d’une masse graphique et sonoreévoluant au gré de deux imaginaires tortueux.Plein les yeux, plein les oreilles… Une performanceconcert/projection faite de noise gastrique etde poésie picturale destroy, un peu comme uncombat au sabre laser (première génération)mais en plus brutal.
Johanny Melloul desssin automatique
OGROB bruit

Les larsens lyriques et la matière apocalyptiquede Sun Stabbed ou La Morte Young resterontcette fois dans l’étui à guitare. Ce sont lescassettes, mues par des mains expertes, quiviendront balbutier des sons d’origines diverses,fi eld-recordings, instruments, musique…Un voyage avant et arrière sur l’autoroute maléclairée de la bande magnétique. Des sourcesproches de la source diraient que le tout seraitentièrement improvisé.
Thierry Monnier manipulation de cassettes