Il est des soirées au goût « has been » : y-a-t-il vraiment encore quelque chose à tirer d’un tambourin millénaire ou d’un vieux magnéto à bandes du vingtième siècle ?
Quatre soli pour y répondre, à mains nues, en tête, en lâcher prise. Surtout ne venez pas, il n’y a rien à voir. Ça se passe ailleurs.
Lê Quan Ninh
Là comme un larsen, là comme un son électronique, ils sont combien ? Épure. Une simple grosse caisse, posée à plat, quelques objets. Presque rien. Exceptés la grâce, le temps suspendu, et le vertige de l’écoute.
Jérôme Noetinger
Ici terre brûlée, rocailleuse et sèche. Bouclé, trituré, détourné, le grain de la bande comme un souffle qui t’enterre, et des aspérités. Puis tu lèves la tête et là, en tension il y a de la science-fiction et des mains.
Lionel Marchetti
Voix, sourds ébranlements, lacérations ou froissements, les sons s’étoffent avec le temps laissé à la contemplation. L’univers est hanté, cinétique, feuilleté, comme marqueté.
Will Guthrie
Limites du corps. Quand le rythme devient matière, masse en mouvement. « Je veux voir ce qui arrive quand l’organisme est poussé dans ses retranchements. J’ai voulu essayer de jouer les tambours de façon mécanique, froide, brutale, inflexible et irrésistible. »
Jérôme Noetinger revox
Lionel Marchetti revox, électricité
Will Guthrie non-batterie