Où comment, en deux films, les mis au ban racontent leurs vies dans les griffes de l’État. En prison aux Baumettes ou devant le Tribunal à Pékin, les récits dessinent la logique implacable de l’enfermement. Physique ou mental, celui-ci n’a qu’un but : réduire à néant et à l’invisible les personnes en inadéquation avec sa logique. Ici, la parole devient l’outil contre l’aliénation. Mettre en scène ces corps contraints et pensants nous rappelle que ce qui est rendu invisible par certains, ne l’est pas pour tout le monde.
Mardi 22 mai à 20h30
De jour comme de nuit de Renaud Victor [France / 1991 / coul / DVD / 104’].
Aux Baumettes (Marseille), paroles terribles de vérité sans garde-fou, revanches sur les mots du pouvoir. Un acte de vie dans un univers dont l’échelle de mesure est 9m2, et où «on craint de perdre des mots».
Mercredi 23 mai à 20h30
Pétition, la cour des plaignants de Zhao Liang [Chine / 2008 / coul / Beta SP / 124’].
Devant le Conseil des affaires d’État de la République populaire de Chine, parmi les pétitionnaires convergeant de tout le pays, pour porter plainte en dernier recours devant le pouvoir central de Pékin contre les abus et dommages dont ils sont victimes de la part des gouvernements locaux.