« C’est vrai. On louche souvent sur l’image, cédée, volée, copiée, mélangée… Argentique ou numérique, aucun répit. L’apocalypse s’abat. Alors venez brûler vos rétines! »
Comme nous avions bien envie d’une petite douche printanière d’images en mouvement, alors on s’est dit qu’on allait inviter nos comparses qui font eux aussi des programmations indépendantes dans d’autres cités avoisinantes et faire un festival !
Alors Stéréogramme Passionata c’est le mélange d’envies de 5 collectifs de programmation: Gran Lux (Saint-Étienne), Météorites (Lyon), Le Spoutnik (Genève), Vidéodromes2 (Marseille) et Artoung! (Grenoble). Venez ! Mirez les cinémas d’azimuteurs passionnés !
18 films – 6 séances – 3 performances – 305 minutes – Un jeu – Gouter – Boire – Voire – Manger – Parler
Séance Slide Motion (41′)
– L’Archange Gabriel & madame l’Oye de Jiri Trnka Cz / 1964 / 16 mm / 23’
– La Main de Jiri Trnka Cz / 1965 / 16 mm / 19’
Jiří Trnka, c’est l’autre maitre de l’animation Tchèque. Tout aussi talentueux mais moins reconnu que son compatriote Švankmajer, ses marionnettes sont à redécouvrir à travers deux œuvres incontournables : « L’Archange Gabriel » et son moine concupiscent ainsi que « La Main », allégorie à peine voilée des rapports entre art et totalitarisme.
– Thanks for Watching de Yoann Demoz Fr / 2016 / num. / 9’
Un clip-abîmes des groupement moderne de sociabilité… Solitude et Slap
– Toute la mémoire du monde d’Alain Resnais Fr / 1956 / 16 mm / 21’
– Hôtel des Invalides de Georges Franju Fr / 1951 / 16 mm / 22’
D’un côté Resnais qui se fait ethnologue en promenant sa caméra dans la Bibliothèque Nationale, de l’autre Franju qui s’appuie sur ses images de l’Hotel des Invalides pour livrer un réquisitoire contre la guerre, en commun la même volonté de questionner la mémoire. Deux monuments, littéralement.
– Furor de Salomé Laloux Bard Bl / 2012 / num. / 17’
Serge est comédien. Enfant de la République Démocratique du Congo, il devient soldat durant la guerre entre 1997 et 2001. L’invocation de son enfance se confond dans la fureur d’un jeu théâtral où la réalité devient fiction.
– Le Grand Méliès de Georges Franju Fr / 1952 / 16 mm / 31’
– Ils attrapèrent le bac de Carl Theodor Dreyer Dk / 1948 / 16 mm / 41′
Splendeurs et misères d’un amuseur de génie : la vie de Méliès interprétée par son propre fils.
Un jour, Dreyer réalisa un film pour la sécurité routière. Cette affirmation suffirait par son étrangeté mais nous rajouterons qu’il s’y trouve une inquiétante course-poursuite.
– Évasion Expresse de Françis Masse Fr / 1973 / 16 mm / 4’
Dans son compte rendu du festival de Grenoble 1974, un critique d’Art-vivant définit le style d’« Évasion expresse » de « graphisme assez Crumbien » et d’humour « splendidement noir ».
– Oiseau de nuit de Bernard Palacios Fr / 1975 / 16 mm / 9’
Un oiseau-femme peut changer votre vie de bureaucrate.
– Ad vitam æternam de Gilles M Baur Fr / 1975 / 16mm / 8’
Un film d’animation traitant la réincarnation d’une manière humoristique.
– Par des voies si étroites de Vincent Sorrel Fr / 1995 / 16 mm / 16’
150 vaches sont menées par 3 hommes, filmés par une Bolex et son cavalier.
– La Grande Ruine de Gaëlle Rouard Fr / 1998-2008 / 2x16mm / 11′
Dès lors nous ne marchâmes plus que sur des neiges, souvent très difficiles,
un bouc sombre s’élevait de leur abîme, leur mordait les jambes et les contraignait à se faire bien vite remonter.
Séance Interdite (54′)
– Daily Train Loops de Coxa Plana Fr / 2018 / 16 mm / 30′
Petite projection privée interdite au publique des films trouvés quelque part.
– Faut pas délirer de Lucrecia et Lewis Fr / 2018 / 16 mm / 14’
Quelques jours pour exhumer des Images dans les Archives du Meuble Jaune, avec l’enjeu de découvrir le projocoptère comme unique outil. Émergence du sous-conscient photogrammique.
– L’esthétique de la suggestion n°3 d’Élisa Guttoc Fr / 2018 / voix / 10′
Une exploration des possibilités plus ou moins obscure du cinéma.
– Salle hors-sac de Riojim Fr / 16mm / 20′
Quand il fait nuit.