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Célébrer sa mort, vivre avec ses fantômes, nourrir ses démons, chronique des chroniques, embâcle et débâcle,
remise en mouvement des fluides, poésies intestinales, festin fanzine, échanges de savoirs fermentés,
dégustation de vos trucs, bibliothèque, don de kefir, sieste discussion…
SAMEDI
à partir de midi : ouverture / bouffe
en continu : zone de lecture/écriture, zone d’écoute sonore Embâcle
13h30: présentation du week-end et des ateliers
14h: première session d’ateliers
Chroniques des chroniques
Atelier d’écriture autour de la maladie chronique proposé par Ernest et Manu
Mettre des mots sur nos maladies, sur le fait d’être malade, n’est pas une chose facile.
La maladie et la personne malade sont pourtant les objets de pas mal d’études, articles ou essais. Mais ce qu’on y lit, ce qu’on y trouve, ce sont surtout des listes de symptômes, de diagnostics, de
statistiques, de bouts de corps étudiés-disséqués. Tout ça reste bien loin de ce que vivent celles et ceux qui sont malades, celles et ceux qui avancent avec, malgré et contre la maladie, au quotidien, en permanence.
L’objectif de cet atelier d’écriture est de nous donner les moyens, collectivement, de parler de ce qui nous traverse, de mettre des mots sur nos vies et nos expériences, de se raconter au-delà des mots durs et froids de la médecine, loin de l’objectivité scientifique. Construire notre propre récit de la maladie… pour prendre la parole, rompre l’isolement face à la maladie, voir ce qu’il y a de collectif là-dedans, voire politiser ces expériences.
L’idée est donc de faire cet atelier entre personnes ayant une maladie chronique, étant malades chroniques.
Atelier de 4 heures, avec possibilité de continuer le dimanche (si on veut une suite à l’atelier d’écriture,
pourquoi pas un enregistrement radiophonique des textes?)
Les Mitsis
Atelier performatif proposé par Mathilde Monfreux
Transformer et reconstruire un corps imaginaire.
Le mitsi est une sculpture, créée par Elizabeth Saint-Jalmes, organique inorganique, forme amorphe remplie de bourre d’ameublement, qui réinvente un nouveau corps social et esthétique.
Mitsi, concept et doudou, informe et multiple, se charge de notre imaginaire, de notre mémoire. Il matérialise ce qui nous fait avancer, aimer, ce qui nous constitue, et ce qui nous fait peur.
Embâcle
Pratique de discussion proposé par Lauriane Houbey
À partir de la relation qui me lie à l’un de mes morts et du paysage glaciaire que j’y associe, EMBÂCLE est un espace d’écoute sonore, et un espace de discussion pour partager comment et à quoi nos morts nous lient.
– espace d’écoute sonore en continu
– pratique de discussion ponctuel
16h30: deuxième session d’ateliers
Célébrations
Moment de partage d’expériences guidé un temps de méditation et d’écriture, proposé par Isabelle Üski
Nous allons tous mourir.
Nous ne savons ni où ni comment mais nous savons qu’un jour, nous allons mourir.
Comment faire de cette assertion un message de célébration ?
Non pas une célébration morbide mais une célébration de vie ?
Nous sommes éphémères : un jour, nous allons laisser nos traces, nos corps fermenter.
Le savoir, le rappeler est-il source de vitalité, de créativité, d’ancrage, de puissance ?
Quels sont pour cela les ressources et les rituels de célébration que l’on a, que l’on partage, que l’on pourrait inventer?
Nourrir les démons
Pratique proposé par Iuri
Parfois quelque chose insiste en nous, quelque chose qu’on ne reconnaît pas comme soi, qui nous dérange, qu’on ne voudrait pas ressentir… Parfois on l’ignore. Parfois on tente de l’écrabouiller. Parfois ça ravage tout, de plus en plus vénère.
La pratique Nourrir ses démons a été inventée au XIème siècle par Machig Lapdrön, fondatrice d’une forme de bouddhisme tibétain (le Chöd). Je ne suis ni bouddhiste ni tibétain, mais cette pratique m’est précieuse, et comme telle j’aimerais la partager avec vous. Même si ça demande de faire le point sur les enjeux et problèmes liés à la réappropriation culturelle, même si ça demande de faire le point sur les risques de désactivation de pratiques symboliques par le champ artistique.
18h30: mise en place de l’espace Festin Fanzine
L’espace d’ateliers devient l’espace Fanzine Festin. Préparer ensemble des choses à manger, fabriquer des fanzines à partir de nos expériences de la journée, créer des ilots de discussion, mettre sur la table la question de cramer ou pourrir, celle des difficultés alimentaires liées à nos états de santé, écouter des poésies intestinales, et que savons-nous encore? que vous allez apporter et que nous ne pouvons imaginer avant votre présence.
À grenoble il y a une tradition forte de la bouffe avant les évènements, concert ou autre, c’est un moment important de rencontres et de discussions, certaines personnes ne viennent même que pour ce temps, et parfois savent à l’avance ce qu’il va y avoir à manger plus que la set list! Hors ce moment peut être excluant pour certaines. Comment faire quelque chose où tout le monde ait sa place, puisse manger ou pas quelque chose, sans se sentir à part.
Comment faire que les rapports à la bouffe ne soit pas tabou et qu’on sache, quand on est pas concerné et qu’on prépare, comment quoi préparer/ne pas préparer, que ce soit normal de parler de ça et de le prendre en compte.
DIMANCHE
à partir de midi : ouverture / bouffe
Partage de connaissances, nos recettes fermentées
aller faire une récup’ et avec préparer des choses
ce temps n’est pas animé par quelqu’un-e en particulier
soit départ collectif à la récup’ soit venez avec des trucs
on a des pots mais vous pouvez en amener aussi
en continu : zone de lecture/écriture, zone d’écoute sonore Embâcle
à partir de 14h :
Sieste discussion
comment on discute le corps au repos, en demi endormissement, comment on se berce, se raconte
occasion de revenir sur ce qu’on a vécu la veille après avoir laissé passer la nuit
Lecture des fanzines
Suite de Chronique des chroniques
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appel à participation initial: