SOIRÉE XXX

Le 102 devient laboratoire où chacun.e peut agir. Scène ouverte, écran libre, prise de parole ou de position… Aucune contrainte de genre, de style ou de qualité hormis celle du temps : votre proposition ne peut excéder vingt minutes.

Si vous êtes intéressé.e.s contactez-nous avant pour des questions d’ordres techniques et pratiques : xxx@le102.net

 

STÉPHANE GARIN & JEAN-PHILIPPE GROSS [Fr] / MIMAN [No]

DÉNOMBREMENT
Des gestes fins et brusques font vibrer la bande et frappent le bois. Des espaces ouverts sont enregistrés puis emmenés dans la salle de concert. Bandes et électronique, enregistrements concrets, percussions acoustiques et amplifiées, tout ça s’organise en se laissant bien vivre.
STÉPHANE GARIN : percussions / JEAN-PHILIPPE GROSS : électronique et diffusion

 

MIMAN
Depuis la musique folk jusqu’aux intuitions bruitistes, la nouvelle scène scandinave traverse à nouveau le 102. Des impulsions musicales norvégiennes, anglaises et indiennes se fondent aux impressions du free-jazz et de la musique contemporaine, pour une figure improvisée toute pure et fuyante. Et acoustique.
HANS KJORSTAD : violon / ANDREAS RØYSUM : guitare et clarinette / EGIL KALMAN : contrebasse

QUE FAIRE DE L’ÉCOLE PUBLIQUE ?

Entre syndicalisme libertaire et pédagogies émancipatrices, les enseignant.e.s libertaires qui travaillent dans l’école publique sont assis.e.s sur un tas de contradictions.

Aller pointer tous les jours pour inculquer l’obéissance et la compétition, former des travailleuses dociles et des consommateurs enthousiastes, c’est pourtant ce qu’on leur demande dans cette école, “fille et servante du capital” comme disait Freinet.

C’est que la résistance, la désobéissance, l’alternative font elles aussi partie de l’école publique depuis sa création. À l’heure du pilotage managérial, du contrôle numérique, de la sélection et du retour de l’autorité en uniforme, faut-il défendre l’école publique ou la déserter ?

Brooklyn à Saint Bru / FILM USA

Le cinéma est une invention mécanique du XIXe siècle. L’ équipement est lourd et raide. Par rapport à ce que pourrait être le regard d’un ange, c’est assez désespérant”– in “Passage de Cinéma, 4992”

Artoung! ramène en avion une compilation de film court états-uniens du XXIe siècle en 16 mm. La chasse n’a pas eu encore lieu, nous découvrirons plus tard le butin photochimique.

Voilà où nous en étions il y a trois mois…

Depuis, nous sommes allés aux USA, à Brooklyn, et avons rencontré le labo Photochimique:

Mono no Aware

On a braqué leur dernière production de films 16mm.

10 courts métrages pas vus encore en Isère.

MATTES Erica Sheu 2018 / 16mm / n&b / reversal / silent
DAS IST KUNST Julie Orlick 2018 / 16mm / n&b / reversal /silent
RAPT Melissa Cha 2018 / 16mm / n&b / work print / sound
WHAT’S THE MEANING OF THIS? Pimo (Pixy Liao and Takahiro Morooka) 2018 / 16mm / n&b / work print hand processed / sound
WHO YOU GIVE YOUR HEART TO Phoebe Collings-James 2018 / 16mm / n&b / work print hand processed, sound
UNTITLED Phoebe Collings-James 2017 / 16mm / Color / work print / silent
WHAT SHE KNEW Jess Mcgee 2018 / 16mm / Color / work print / silent
KINKY Nora Rodriguez 2018 / 16mm / Color / work print / silent
CRUSHER Steve Cossman 2016 / 16mm / Color / work print / sound
MOTION AT A DISTANCE Lindsay Packer & Andrew Yong Hoon Lee 2018 / 16mm / Color / work print /sound

La séance sera accompagnée d’une lecture intéressante.

L’expression mono no aware est composée du mot 物, signifiant « chose », et de l’interjection 哀れ. Couramment utilisée à l’époque Heian, on pourrait traduire cette interjection par « ah ! ». Elle témoigne d’une surprise mesurée, contrôlée. Ainsi cette expression articulée autour de la particule japonaise の signifie très littéralement

« l’aspect ah ! des choses ».

Cependant, pour mieux comprendre l’expression, on peut la rapprocher d’équivalents européens, par exemple « lacrimae rerum » ou « memento mori ».

MORT. TRANSFORMATION. FERMENTATION

quatrième volet du cycle « Soin, art et politique »

m
Célébrer sa mort, vivre avec ses fantômes, nourrir ses démons, chronique des chroniques, embâcle et débâcle,
remise en mouvement des fluides, poésies intestinales, festin fanzine, échanges de savoirs fermentés,
dégustation de vos trucs, bibliothèque, don de kefir, sieste discussion…

SAMEDI

à partir de midi : ouverture / bouffe

en continu : zone de lecture/écriture, zone d’écoute sonore Embâcle

13h30: présentation du week-end et des ateliers

14h: première session d’ateliers

Chroniques des chroniques

Atelier d’écriture autour de la maladie chronique proposé par Ernest et Manu
Mettre des mots sur nos maladies, sur le fait d’être malade, n’est pas une chose facile.
La maladie et la personne malade sont pourtant les objets de pas mal d’études, articles ou essais. Mais ce qu’on y lit, ce qu’on y trouve, ce sont surtout des listes de symptômes, de diagnostics, de
statistiques, de bouts de corps étudiés-disséqués. Tout ça reste bien loin de ce que vivent celles et ceux qui sont malades, celles et ceux qui avancent avec, malgré et contre la maladie, au quotidien, en permanence.
L’objectif de cet atelier d’écriture est de nous donner les moyens, collectivement, de parler de ce qui nous traverse, de mettre des mots sur nos vies et nos expériences, de se raconter au-delà des mots durs et froids de la médecine, loin de l’objectivité scientifique. Construire notre propre récit de la maladie… pour prendre la parole, rompre l’isolement face à la maladie, voir ce qu’il y a de collectif là-dedans, voire politiser ces expériences.
L’idée est donc de faire cet atelier entre personnes ayant une maladie chronique, étant malades chroniques.
Atelier de 4 heures, avec possibilité de continuer le dimanche (si on veut une suite à l’atelier d’écriture,
pourquoi pas un enregistrement radiophonique des textes?)

Les Mitsis

Atelier performatif proposé par Mathilde Monfreux
Transformer et reconstruire un corps imaginaire.
Le mitsi est une sculpture, créée par Elizabeth Saint-Jalmes, organique inorganique, forme amorphe remplie de bourre d’ameublement, qui réinvente un nouveau corps social et esthétique.
Mitsi, concept et doudou, informe et multiple, se charge de notre imaginaire, de notre mémoire. Il matérialise ce qui nous fait avancer, aimer, ce qui nous constitue, et ce qui nous fait peur.

Embâcle

Pratique de discussion proposé par Lauriane Houbey
À partir de la relation qui me lie à l’un de mes morts et du paysage glaciaire que j’y associe, EMBÂCLE est un espace d’écoute sonore, et un espace de discussion pour partager comment et à quoi nos morts nous lient.
– espace d’écoute sonore en continu
– pratique de discussion ponctuel

16h30: deuxième session d’ateliers

Célébrations

Moment de partage d’expériences guidé un temps de méditation et d’écriture, proposé par Isabelle Üski
Nous allons tous mourir.
Nous ne savons ni où ni comment mais nous savons qu’un jour, nous allons mourir.
Comment faire de cette assertion un message de célébration ?
Non pas une célébration morbide mais une célébration de vie ?
Nous sommes éphémères : un jour, nous allons laisser nos traces, nos corps fermenter.
Le savoir, le rappeler est-il source de vitalité, de créativité, d’ancrage, de puissance ?
Quels sont pour cela les ressources et les rituels de célébration que l’on a, que l’on partage, que l’on pourrait inventer?

Nourrir les démons

Pratique proposé par Iuri
Parfois quelque chose insiste en nous, quelque chose qu’on ne reconnaît pas comme soi, qui nous dérange, qu’on ne voudrait pas ressentir… Parfois on l’ignore. Parfois on tente de l’écrabouiller. Parfois ça ravage tout, de plus en plus vénère.
La pratique Nourrir ses démons a été inventée au XIème siècle par Machig Lapdrön, fondatrice d’une forme de bouddhisme tibétain (le Chöd). Je ne suis ni bouddhiste ni tibétain, mais cette pratique m’est précieuse, et comme telle j’aimerais la partager avec vous. Même si ça demande de faire le point sur les enjeux et problèmes liés à la réappropriation culturelle, même si ça demande de faire le point sur les risques de désactivation de pratiques symboliques par le champ artistique.

18h30: mise en place de l’espace Festin Fanzine

L’espace d’ateliers devient l’espace Fanzine Festin. Préparer ensemble des choses à manger, fabriquer des fanzines à partir de nos expériences de la journée, créer des ilots de discussion, mettre sur la table la question de cramer ou pourrir, celle des difficultés alimentaires liées à nos états de santé, écouter des poésies intestinales, et que savons-nous encore? que vous allez apporter et que nous ne pouvons imaginer avant votre présence.

À grenoble il y a une tradition forte de la bouffe avant les évènements, concert ou autre, c’est un moment important de rencontres et de discussions, certaines personnes ne viennent même que pour ce temps, et parfois savent à l’avance ce qu’il va y avoir à manger plus que la set list! Hors ce moment peut être excluant pour certaines. Comment faire quelque chose où tout le monde ait sa place, puisse manger ou pas quelque chose, sans se sentir à part.
Comment faire que les rapports à la bouffe ne soit pas tabou et qu’on sache, quand on est pas concerné et qu’on prépare, comment quoi préparer/ne pas préparer, que ce soit normal de parler de ça et de le prendre en compte.

DIMANCHE

à partir de midi : ouverture / bouffe

Partage de connaissances, nos recettes fermentées

aller faire une récup’ et avec préparer des choses
ce temps n’est pas animé par quelqu’un-e en particulier
soit départ collectif à la récup’ soit venez avec des trucs
on a des pots mais vous pouvez en amener aussi

en continu : zone de lecture/écriture, zone d’écoute sonore Embâcle

à partir de 14h :

Sieste discussion

comment on discute le corps au repos, en demi endormissement, comment on se berce, se raconte
occasion de revenir sur ce qu’on a vécu la veille après avoir laissé passer la nuit

Lecture des fanzines

Suite de Chronique des chroniques

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appel à participation initial:

Notre envie, à travers ces rencontres, est de se créer une zone de recherches
partagées, d’expérimentations collectives et sensibles et d’avoir du temps
pour traîner et discuter. Nous partons de nous, de proches que nous avons
envie d’inviter pour ensuite construire un appel à projet et ouvrir à d’autres.
m
Cette fois nous sommes parties de deux choses, un rapport au temps, à ce
qui revient, insiste et à la nourriture, ce qui nous nourrit mais aussi ce que
l’on nourrit. Nous sommes parties de propositions d’atelier pour les personnes
concernées par les maladies chroniques,
d’une envie de discuter autour de la mort, d’un désir de creuser
ensemble le rapport à l’alimentation, aux techniques de fermentation.
m
Si vous souhaitez proposer un atelier, une discussion, des choses à voir,
à goûter, à écouter, écrivez-nous. Si vous avez des questions, des remarques,
écrivez-nous. (ni-ni chez riseup.net)
Sentez-vous libre de vous approprier ces thèmes, de les infléchir suivant
vos propres inclinaisons.
m
m
Montre connectée bien-être et kombucha commercialisé. Panoptique maison.
On nous vend le fantasme de la maîtrise totale du corps avec comme
horizon l’immortalité, le refus du temps qui passe, marque.
La captation, marchandisation et aseptisation de techniques populaires de
fermentation pour arriver à un produit stable, reproductible à l’identique,
parfaitement régulier. Sélectionner, extraire, rentabiliser.
On ne doit n’y faire soi-même ni faire ensemble. On doit se laisser faire.
Ça ne doit pas sentir, ça ne doit pas pourrir.
Bien propre.
Prévention.
m
Moraliser les comportements individuels pour garantir la santé publique.
Assurer une meilleure adaptation des sujets à leur milieu et à leur travail.
Il faudrait se soumettre, contribuer à un système de production et
d’exploitation destructeur et s’adapter aux dégâts, s’en protéger
individuellement, plantes dépolluantes et cure détox.
Se voir humilier, sale pauvre sale étranger.e tu manges mal tu prends mal
soin de toi de tes proches.
Glorification de la petite santé personnelle, du petit régime et des super-aliments.
Et quand la douleur/souffrance/maladie est là, que ça revient, que ça insiste, comment on fait?
Enfermer chacun-e dans la culpabilisation et la responsabilisation  individuelle.
Mauvais bagage, culturel, génétique, personnel.
m
Quand ça ne passe pas, ça ne passe plus.
Que c’est noué gorge et estomac.
Notre environnement est toxique
Auto-intoxication volontaire
S’intoxiquer, se purger
Banquet
funéraire.

 

NOTHING TO HIDE

Documentaire écrit et réalisé par Mihaela Gladovic et Marc Meillassoux.

Le film est dédié à une question fondamentale de la surveillance de masse : son acceptation par la population. L’objection qui justifie cette acceptation est bien souvent “Je n’ai rien à cacher”.

La projection sera suivie d’un débat avec Benjamin Loveluck, maître de conférences à Télécom ParisTech et chercheur associé au CERSA (CNRS-Paris 2). Ses travaux portent sur la sociologie du numérique et les pratiques politiques en ligne.

COUPS DE DÉS

Aimez-vous pratiquer l’improvisation libre (musique / son / danse / mouvement / image / paroles / mots / autres…) ? Voulez-vous rencontrer d’autres univers, faire des connexions pour de futurs projets ou simplement profiter de l’expérience ?
Vous êtes invités à un atelier mensuel ouvert à tous, amateurs et plus expérimentés, curieux. On y travaillera la matière à partir de propositions, contraintes, exercices et tentatives formelles, dans le cadre d’une pratique guidée, orientée vers l’expérimentation et l’interdisciplinarité…

Dès 14h : ouverture des portes, installation, échauffement personnel
14h30 pétantes : atelier

Soyez ponctuels et autonomes en matériel, il n’y aura pas de sono préparée sur place. No bœuf, no jam-session !