// Coorganisé par Érosions et le collectif Les Pages manquantes.
11h – Brunch – bibliothèque
Corpus de livres et de textes sur l’écoféminisme, l’écologie décoloniale et les rapports aux plantes médicinales, autour d’un brunch automnal.
14h : Présentation et discussion L’empire du paludisme
Après avoir enquêté sur les pratiques médicinales des communautés guyanaises, l’Institut français de recherche pour le développement (IRD) a breveté en 2015 une molécule issue d’un arbre, le Quassia amara, connu pour ses vertus contre le paludisme. En prenant pour point de départ cette affaire récente, on remontera aux liens qui se sont historiquement construits entre l’expansion coloniale et la lutte contre le paludisme. Avec Samir Boumediene, auteur de La Colonisation des savoirs (Les Mondes à faire, 2016).
17h : Conférence et débat Être écoféministe, théories et pratiques
Dans son ouvrage Être écoféministe, théories et pratiques (L’Échappée, 2020), Jeanne Burgart Goutal restitue les différentes approches politiques qui constituent ce mouvement pluriel et inclassable, né il y a plus de quarante ans. Sans faire l’impasse sur les paradoxes et les tentatives commerciales de récupération du mouvement, l’autrice déploie la richesse politique de ces pensées qui lient oppression des femmes et destruction de la nature. Avec Jeanne Burgart Goutal.
Soirée conférence discussion en présence d’Amzat Boukari Yabara, historien et militant de la Ligue Panafricaine Umoja ; Saïd Bouamama, sociologue et militant du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires ; et des militant.e.s des deux organisations.
La Bibliothèque Sociale Anarchiste invite GaëtanoManfredonia.
L’idée que les anarchistesse sont faite et continuent à se faire du changementsocial a toujours été plurielle et cela dèsl’apparition des premières manifestations d’uncourant de pensée libertaire au lendemain de laRévolution française.
Hier comme aujourd’hui la grande force de l’anarchismeaura toujours été de ne pas se présentersimplement comme une idéologie parmi d’autres,en concurrence avec d’autres doctrines radicales,mais comme un ensemble de pratiques àfi nalités émancipatrices, visant une société sansclasses ni État, fondées sur l’action autonomedes intéressés eux-mêmes individus, peuple ouprolétariat et menées en dehors et contre toutpouvoir politique.
En dépit d’un régime non-démocratique, de la guerre civile et des gouvernements néoconservateurs, la résistance continue en Turquie. Il s’agit même d’un nouveau cycle de contestation qui, avec sa multiplicité, sa créativité, son pacifisme résistant, déconstruit les vérités dominantes. Comment cela peut-il être possible ? Quelles sont les possibilités d’inventer la politique face à la violence extrême ? (de 19h30 à 20h30 buvette-buffet et début de la conférence à 20h30)Pinar Selek est Sociologue-docteure en sciences politiques, ATER en Sciences Politiques-Université Sophia Antipolis Nice, Membre associée URMIS Nice UMR 8245, Membre associée SAGE UMR 7363.
Avec Philippe Bouba, docteur en histoire etprofesseur en lycée professionnel. Auteur d’une thèsesur l’anarchisme en situation coloniale, le cas del’Algérie. Depuis la fi n du XIXe siècle et à la veille del’indépendance de l’Algérie, l’anarchisme organiséest attesté par la présence de différents groupeslocaux ou fédérés entre eux (Alger, Mustapha, Oran,Tlemcen, Khenchela, Bône, Constantine, etc).
Cette conférence a pour objectifs de présenter lacomposition des groupes anarchistes, leur militantisme,leur presse, les trajectoires organisationnelleset personnelles. Mais aussi de tenter d’établir un bilande l’anarchisme politique en Algérie : la réceptionau sein de la population européenne et algérienne etla conséquence de cette présence politique sur cettenord-africaine.
Conférence-débat en trois parties.
Histoire et analyse de la loi El Khomri.
Avec JacquesDeschoz, militant syndical et inspecteur du travail.
Conférence-débat en trois parties.
Histoire et analyse de la loi El Khomri.
Avec JacquesDeschoz, militant syndical et inspecteur du travail.
Qui sont les Roms ?
Quelle est leur situation en Europe aujourd’hui ?
Avec Claire Auzias, historienne.
En ce jour de fête des travailleurs, cette conférence donnée par Lê Quan Ninh relie deux sphères chères au 102 : l’art et la politique.
L’anarchiste John Cage (1912-1992) n’aimait pas les étiquettes de musicien, compositeur, écrivain ou plasticien, leur préférant celle de mycologue. Depuis un demi-siècle, sa pensée irrigue d’innombrables pratiques artistiques. Sa force : avoir démonté le Beau, la structure, l’intention. En bref, avoir désacralisé l’art pour retourner au chaos, au hasard, à la vie même.
Pour comprendre l’anarchisme de John Cage, Lê Quan Ninh propose de nous plonger dans la composition, la réalisation et la perception de son œuvre. Trois étapes qui ont en commun de considérer le compositeur, les interprètes et les auditeurs comme des êtres libres ; l’acte artistique n’étant rien d’autre que la relation entre le chaos du réel et l’état de chacun au moment X.
« Quand un bruit vous ennuie, écoutez-le. » John Cage