A world not ours عالم ليس لنا

Mahdi Fleifel, Palestine, 2012, 93′

Entre archives familiales et film de vacances, le réalisateur filme en  réalité le camp de réfugiés qu’il a quitté enfant pour la Suède, et le monde mental de ses habitants. Il est le témoin d’une profonde mutation de cette jeunesse en colère.

Ouverture des portes à 19h30 pour boire et manger.

Film à 20h30

SOIRÉE ANNULÉE Films de Peggy Ahwesh

SOIRÉE ANNULÉE

Chair dématérialisée des cristaux liquide ; courts métrages de Peggy Ahwesh

Peggy Ahwesh est née en 1954 en Pennsylvanie, inspirée par des cinéastes comme Paul Sharits, Tony Conrad, Carolee Schneeman et Joyce Wieland. À Pittsburgh, dans les années 1970, elle s’est impliquée dans la scène punk rock locale en documentant les groupes punk et en organisant une série de films à Pittsburgh Filmmakers ; son premier cinéaste invité était George A. Romero, qu’elle cite également comme une influence importante.

Son travail couvre un large éventail de formats et de sujets. Pour cette soirée au 102, nous avons choisi une sélection de ses courts métrages numériques et vidéo les plus récents.

Rencontrer des personnages sans chair réelle qui se développent soudainement des corps sortant des contraintes des systèmes de jeu, des fabrications froides de traumatismes vivants, des fantasmes séduisants de jeu dans l’obscurité, des ciels noirs tombant sur l’aura de votre chat. Ces films nous rappellent sans cesse que « comme toute chose, dès qu’on l’a trouvé, on le perd… » dis un mangeur d’étoiles.

Projection de deux documentaires avec le collectif La cyclique autour de la mixité choisie

La cyclique (atelier vélo en mixité choisie à Grenoble) propose ce soir deux films sur des pratiques en mixité choisie de genre. « Le moment des forces » nous montre une journée de formation à la mécanique vélo à Lyon et « La tempête s’annonce » nous emmène à la Silure (Genève) où un groupe de rappeuse-x-s écrit, échange et rappe en mixant création, expression politique et émancipation féministe.

La réalisatrice, Constance Brosse, sera là pour parler de ses films et causer de tout ça. On peut en savoir savoir plus sur son travail en cliquant ici.

Soirée en mixité – ouverte à tout le monde – Entrée gratuite (1 € d’adhésion au 102)

Ouverture des portes à 19 h – petite bouffe et soft à prix libre.

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-Le moment des forces

film, vidéo HD, 32 minutes, 2020

Un atelier d’auto-réparation de vélo à Lyon accueille le collectif À vélo Simone, qui organise des formation à la mécanique vélo par et pour les femmes, personnes trans et non-binaires. Le temps d’une journée, on suit un parcours d’apprentissage, d’échanges, d’entraide et de découverte d’un groupe qui forme un collectif éphémère. Toutes sont ici pour se renforcer mutuellement, s’autonomiser, pour trouver des outils d’émancipation collective et individuelle et s’approprier des savoirs traditionnellement transmis aux hommes.

Savoir réparer un vélo, c’est pouvoir s’en sortir seule et prendre confiance en ses capacités. C’est, en fin de compte, avoir une tout autre perception des distances et de l’espace qui nous entoure. Il s’agit de filmer le processus de formation d’un regard, comment sur un temps court celui-ci devient plus aiguisé et permet de comprendre un objet et son potentiel.

 

-La tempête s’annonce

film, vidéo HD, 37 minutes, 2021

À Genève, dans l’espace autogéré du Silure, se réunissent ponctuellement en mixité choisie un groupe de rappeuse·x·s pour écrire, échanger et rapper ensemble. Cet atelier existe à la fois dans une perspective d’autoformation sur le rap et comme un espace de création, d’expression politique et d’émancipation féministe.

Ce projet est un film réalisé sur deux années, dans la suite d’une recherche sur les outils d’émancipation. J’ai suivi le collectif sur plusieurs ateliers et à d’autres moments de création. Il s’agit ici de mettre en valeur une parole, des textes et des moyens d’expression artistiques et politiques, qui émergent grâce à la création d’un espace dédié, aux échanges et aux partages de techniques.

Les participant·e·x·s des ateliers sont sensibles aux questions féministes, décoloniales, anticapitalistes, antiracistes, etc. et cela prend forme dans les textes qu’iels écrivent et mettent en musique lors des ateliers, qui est le point d’entrée de ce film : comment l’écriture prend ici forme à la fois comme pratique artistique et comme expression politique.

Projection de « La Fabrique du consentement »

13 témoignages, 16 acteur-ices, 2 marionnettes anthropomorphes aux têtes animales, dévoilent des outils de consentement sexuelles verbaux et non-verbaux dans un documentaire québécois plutôt joyeux, décentré de l’agression, soutenue par des choix artistiques expérimentaux, justes et
esthétiques.

« Et si les communautés lesbo-queer avaient quelque chose à partager des singularités de leurs sexualités ? (…) Existe-t-il une zone floue, un continuum entre consentement et agression ? De quelles manières peut-on déjouer la culture du viol et innover en matière de consentement ? Comment la notion d’agression a-t-elle été instrumentalisée historiquement pour exclure les femmes trans ? Au cœur de leurs intimités, les protagonistes du film se mettent en colère, rient, inventent d’autres possibles »

18h : écoute sonore d’un podcast : Consentir sous alcool, est-ce possible ? (30min)
19h : repas
20h : projection du film
21h30 : discussion en présence de la réalisatrice

Bar sans alcool, infokiosque & entrée à prix LIBRE

Charles, mort ou vif de Alain Tanner

Charles, mort ou vif de Alain Tanner (93 min. / noir et blanc / Fiction / Suisse / 1970).

Mort un onze septembre 2022, Alain Tanner eut toutefois la bonne idée de réaliser Charles, mort ou vif, 53 ans auparavant… Financé avec l’aide de la TSR et surtout du Groupe 5 – un collectif de production et de soutien entre cinéastes, ce premier long métrage raconte comment Charles Dé (François Simon), industriel honoré le jour des 100 ans de son entreprise, choisit de s’exprimer à rebours des belles intentions puis part dériver. Plus tard, on balance une bagnole du haut d’une falaise, on cite Bakounine, René Char, on s’en fout. C’est l’hiver, c’est l’esprit de Mai. C’est post-68 et même les riches craquent.

 

 

 

Taming The Garden

Un film de Salomé Jashi (Documentaire, 92min, 2022)

« Apprivoiser le jardin ne raconte qu’une partie de l’histoire qui nous est arrivée à tous, ici, dans le pays de la Géorgie. L’hisoire proprement dite, avec toutes ses dimensions et tous ses éléments, est immense, et ne peut être comprimée dans un format de film. »

L’Excentrique Cinéma

// Organisé par l’association CINEX.

Ouverture des portes à 19h

Jeudi 17 novembre Little Palestine, journal d’un siège de Abdallah Al-Khatib (2021, 83 min) en présence du réalisateur.

Pendant la guerre civile syrienne, Yarmouk, quartier de Damas, où sont réfugié.e.s des milliers de Palestinien.ne.s a été le lieu de combats féroces. Journal filmé qui suit le destin des civils pendant le siège brutal, imposé par le régime syrien, suite à ces batailles, chant d’amour à un lieu qui résiste avec dignité aux atrocités de la guerre.

 

Vendredi 18 novembre Soy Libre de Laure Portier (2021, 78 min) en présence de Xavier Sirven, monteur du film.

Arnaud, c’est mon petit frère. Un jour, je me suis rendue compte qu’il était déjà grand. Il est né là où on ne choisit pas et cherche ce qu’il aurait dû être. Libre.

Her Name Was Europa

Un film du duo OJOBOCA (16mm, 70min, n&b, 2020), en présence des réalisateur.ice.s.

L’auroch a la particularité d’être le premier cas documenté d’espèce animale disparue. Le dernier auroch sauvage répertorié est mort dans la forêt de Jaktorów, en Pologne, en 1627. Le déclin et la disparition des aurochs sont dus à la fois à la chasse et à l’introduction de bovins domestiques.Les caractéristiques attribuées à l’animal, telles que la vitesse, la force et le courage, lui conféraient un grand pouvoir symbolique. Au XXe siècle, plusieurs expériences pour ramener les aurochs à la vie ont été tentées.

En remontant les murs

// Organisé par le collectif LUCSE (Luttes pour un Usage Collectif et Solidaire des Espaces).

Un film de Marie-Noëlle Battaglia (50min, 2020), en présence de la réalisatrice.

Marseille, ville ouverte avec son tiers de logements en résidences fermées, entourés par des barrières ou des murs. Sarah habite en bordure de Coin Joli, un quartier pavillonnaire, autrefois libre de passage, mais dont les rues ont été progressivement barrées. Déterminée, elle s’engage contre ces fermetures qui se répandent en domino, de résidences en résidences, générant détours et conflits. Immersion dans ce petit bout de ville qui dessine un autre Marseille, celui de demain, en équilibre instable entre aspirations individuelles, propriété privée et le désir d’une ville ouverte et commune à tous.

 

Le magnétophone de Noémi Aubry

19h30 : repas vegan
21h : projection puis échange avec la réalisatrice

 

Synopsis par la réalisatrice :

Histoire de 3 femmes et de fantômes d’un pays à l’autre, entre les générations, que nous reste-t-il ?
​Une cassette retrouvée dans un magnétophone contenant des messages en vénitien enregistrés par les immigrés de ma famille quand ils allaient voir leurs parents en Italie. Le magnétophone faisait la route entre les 2 pays, nouant les histoires, chantant des chansons et apportant les nouvelles. De cette cassette, je ne savais rien et de ces histoires peu. Ce film est une correspondance, en lettres, en journal, en paroles, et peut-être une adresse aussi.
​En 1952, mon grand-père Angelo part d’Italie pour aller travailler en France, il a un contrat de trois mois mais il décide de ne pas rentrer comme prévu. Par ce geste, se joue la trajectoire de sa femme et sa fille qui le rejoindront en 1953, laissant leur foyer, leur famille, leur maison pour un pays dont elles ne connaissent rien. C’est leur histoire, à elles, si peu entendue, que j’essaie de recomposer. Et par là, celle de ma propre génération, de notre mémoire.

Site Internet : https://nomiozho.wixsite.com/ozhonaaye/copie-de-ba%C5%9Fka-bir-da%C4%9F