Magazine #7

Cinéma

mardi 29 mai 2007

20h

4/5 €

Première partie de soirée :
Construction / déconstruction

Outer Space de Peter Tscherkassy (1999 / 10 mn / 35 mm, scope)
« L’impression d’unfilm d’horreur, le danger qui guette. La nuit. Dans le regard dela caméra légèrement oblique surgit d’unnoir profond dans une lumière iréelle une maison quidisparaît à nouveau. Une jeune femme s’approchelentement de ce bâtiment. Lorsqu’elle y entre, les pointsde montage craquent, la bande son grince de façonatténuée et étouffée. Outer Space,un électrochoc sur les dysfonctionnements filmiques, un«hell-raiser» du cinéma d’avant-garde quidéclenche un enfer et mène la destruction (de lanarration, de l’illusion) avec une beauté rare. »


Temps Travail de Peter Van der Keuken (2000 / 11 mn / dvd)
Peter Van der Keuken a fabriqué un montage effectuéà partir d’extraits de ses propres films montrantles gestes répétitifs typiques de toutes sortesd’activités laborieuses rurales, artisanales,industrielles dans des contextes géographiquescomplètement différents. Étonnant depoésie…

In Working Progress de Guy Davidi et Alexandre Goetschmann (2005 / 30 mn / dv-cam)
Dans l’ombre du désengagement des forces armées etcoloniales israéliennes, à l’ouest de Ramallah, unenouvelle ville est en construction: Modi’in Illit. Les grandesentreprises en bâtiment para gouvernementales,protégées par l’infrastructure desécurité israélienne, profitent del’occasion pour étendre de manière illégalele chantier destiné à l’arrivée de nouveauxcolons.

Tweety Lovely Superstar de Emmanuel Gras (2005 / 18 mn / dvd)
Beyrouth. Quatre hommes et un enfant sur le toît d’unimmeuble. Leur travail : le détruire. Leurs outils : leur bras.Leur labeur de ce jour est leur labeur de chaque jour.
Grand prix du festival Doc en courts 2006 – Prix Moulin des Écrans Documentaires 2005

Dreamworks de Peter Tscherkassy (2001 / 10 mn / 35 mm, scope / n&b)
« Un film en noir et blanc et enCinémascope, qui dure le temps d’une phase de sommeil profond.Une femme entre dans une maison, enlève ses chaussures,également son slip, et s’endort… Et comme dans un vrairêve, aucune image n’est isolée, chaque image radicalementfortuite, mais leur relation nécessaire au point qu’une autresolution est impensable – à moins de changer d’univers. C’estdonc le meilleur des mondes oniriques possibles, si effroyable qu’ilparaisse. »

Bert Rebhandl

>Deuxième partie de soirée :
Destruction ?

Dillinger est Mort de Marco Ferreri (1969 / 90 mn / 16 mm)
De retour de son travail, Glauco trouve sa femme allitéeà cause d’une migraine. Le repas préparé par labonne ne lui inspirant pas confiance, il décide de fairelui-même la cuisine. En fouillant dans les placards, ildécouvre un révolver entouré d’un papier journalannonçant la mort du dangereux gangster Dillinger… Un huisclos presque muet d’un pessimisme terrible sur la condition humaine…