Elles sont partout, les images. On s’y habitue. Pourtant, certaines d’entre-elles s’aventurent loin des sentiers battus. Elles saisissent ce qu’on ne voit pas, qu’on ne voit plus. Ce sont des images qui cherchent, qui questionnent, qui révèlent – trop pour ceux qui aimerait les maîtriser. Elles sont libres et justes. Insoumises à la politesse et à la propreté. Belles car rebelles. Laissons-les nous échapper.
BODYCAM de Stéphane Myczkowski (France / 217 / 17’)
Crissements de pneux. Coups de feu. Chant des sirènes. La caméra comme pièce à convictions. Le regard soumis a l’objectif de la bodycam, le spectateur devient témoin malgré lui. (Femis – France)
ALL RIGHTS RESERVED de Anael Resnick, Laila Bettermann (Israël / 2015 / 12’)
Elle nous héberge, nous vivons dedans. Mais qu’a-t-elle vécu ? Dans chacune de ses pièces, sous chacune des couches de papier qui l’habille, la maison conserve, protège, dissimule, des bribes d’histoires. (Ecole d’art de Bezalel – Israël)
THE BIRD AND US de Félix Rehm (France / 2017 / 20’)
Brancusi, piaf mal-formé, traverse l’Atlantique et arrive enfin à New York, aveuglé par la liberté éclairant le monde, comme tant d’autres. « Eh le vilain, qu’est-ce que tu es, une mouette, un pingouin ? ». Paf, au mitard à cause de son anormalité. Brancusi, Oiseau dans l’espace, mérite-t-il de payer pour rentrer aux USA alors que ces derniers envoient des astronautes sans mandat ? (Femis – France)