MASAYOSHI URABE & YUKIKO NAKAMURA

Danse

mardi 28 novembre 2006

20h

5/8 €

Japon

“Corpsnu, la viande et le cru, corps blanc peint, pour seul vêtement,seule distance avec le regard de l’autre, voyeurforcément. Le sexe est la grande affaire de l’existence,la mort vient plus tard, ta danse touche à ça. Làdéjà on pense à Hans Bellmer, ses poupéestorturées, déboîtées, recomposées. Cequi hallucine c’est de revenir à toi après unmoment d’absence ou après avoir regardé ailleurs,effrayant et beau à la fois, trouble aussi pour le cotésexuel, animal de ta danse, cette violence qui s’impose. L’autre violence qui nousest faite c’est l’extrême lenteur du corps dansant, quand l’époque estaffaire de vitesses.

Masayoshi est fascinant quand sa musique n’estplus qu’une affaire de gestes, une performance extrême où il mêlechaînes, harmonica, saxophone, percussions, son propre corps, sa seulerespiration. Quand il est dans le dépouillement absolu. Le commencementétait très poignant, lui seul assis avec son harmonica, comme unlointain appel, un vieux blues. Comme tous les blues des histoires desolitudes et de séparations, de violences et d’enfer. Et très vite àt’offrir un écrin, j’ai pensé au flamenco, au tango, à ces danses àdeux.”


Michel Henritzi, suite à l’une de leur performance (aux Voûtes, Paris)
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